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L’agriculture sur le territoire de la Crau est très développée et nécessite d’importants apports en eau lors des périodes d’irrigation. Ils peuvent s’effectuer de différentes manières, notamment en goutte-à-goutte pour les filières arboricoles ou gravitairement pour la production de foin. La Crau abrite une vaste nappe d’eau souterraine. Elle constitue une ressource en eau essentielle au maintien des activités agricoles et industrielles du territoire, en plus d’alimenter 270 000 habitants. Le rechargement en eau de cette nappe est par ailleurs assuré à environ 70% par le surplus d’eau de l’irrigation gravitaire des prairies de Foin de Crau. L’équilibre actuel de la zone se fragilise en raison de fortes pressions causées par une augmentation constante de la demande en eau, de périodes [...]

L’agriculture sur le territoire de la Crau est très développée et nécessite d’importants apports en eau lors des périodes d’irrigation. Ils peuvent s’effectuer de différentes manières, notamment en goutte-à-goutte pour les filières arboricoles ou gravitairement pour la production de foin. La Crau abrite une vaste nappe d’eau souterraine. Elle constitue une ressource en eau essentielle au maintien des activités agricoles et industrielles du territoire, en plus d’alimenter 270 000 habitants. Le rechargement en eau de cette nappe est par ailleurs assuré à environ 70% par le surplus d’eau de l’irrigation gravitaire des prairies de Foin de Crau. L’équilibre actuel de la zone se fragilise en raison de fortes pressions causées par une augmentation constante de la demande en eau, de périodes de sécheresse plus fréquentes mais aussi de l’urbanisation grandissante. Des restrictions sur les apports en eau d’irrigation peuvent occasionnellement être mises en place lors de ces périodes de tensions. Un des objectifs de la Chambre d’agriculture des Bouches-du-Rhône est d’aider les agriculteurs à optimiser leur gestion de l’eau : cela serait un moyen pour subir le moins possible de périodes de restrictions. La mise en place d'un groupement d’intérêt économique et environnemental (GIEE) a pour but d’optimiser l’irrigation gravitaire des prairies de Foin de Crau avec l’utilisation d’outils connectés. Un autre projet (Arb’Eau Crau) étudie l’impact d’une restriction maîtrisée sur les filières arboricoles de pêches et d’abricots. L’objectif est de pouvoir anticiper les effets de potentielles futures restrictions. Les résultats obtenus sur ces projets montrent que les agriculteurs peuvent encore améliorer la gestion de leur irrigation sur de nombreux points. Par exemple, la durée de l’irrigation gravitaire ainsi que le débit entrant peuvent être diminués en raison d’un actuel ruissellement en bout de parcelle qui doit être limité. Concernant l’irrigation en goutte-à-goutte pour les vergers, l’ensemble des exploitants apportent beaucoup plus d’eau qu’il n’en faudrait réellement à la vue des premières tendances obtenues par le projet Arb’Eau Crau.