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Les projets d’aménagements urbains participent fortement aux cinq pressions responsables du déclin de la biodiversité actuelle. En tant que maîtres d’ouvrage, les promoteurs immobiliers ont donc une responsabilité dans l’impact écologique du secteur de la construction et doivent aujourd’hui s’engager pour améliorer la prise en compte de ces problématiques dans leurs projets. C’est en tout cas l’ambition d’Aire Nouvelle, filiale de promotion immobilière du groupe Engie, qui souhaite accompagner ses chefs de projets vers une meilleure intégration de la biodiversité dans la conception des projets immobiliers. Ce mémoire de fin d’études s’inscrit dans ce contexte et vise à proposer une méthodologie adaptée au chef de projet permettant l’amélioration des performances des projets immobilier[...]

Les projets d’aménagements urbains participent fortement aux cinq pressions responsables du déclin de la biodiversité actuelle. En tant que maîtres d’ouvrage, les promoteurs immobiliers ont donc une responsabilité dans l’impact écologique du secteur de la construction et doivent aujourd’hui s’engager pour améliorer la prise en compte de ces problématiques dans leurs projets. C’est en tout cas l’ambition d’Aire Nouvelle, filiale de promotion immobilière du groupe Engie, qui souhaite accompagner ses chefs de projets vers une meilleure intégration de la biodiversité dans la conception des projets immobiliers. Ce mémoire de fin d’études s’inscrit dans ce contexte et vise à proposer une méthodologie adaptée au chef de projet permettant l’amélioration des performances des projets immobiliers urbains dans la préservation et la valorisation de la biodiversité. Cette méthodologie traitera essentiellement l’impact des projets sur la biodiversité in-situ. Ayant principalement un rôle de coordination, les chefs de projets n’ont pas vocation à devenir des experts. Ils doivent cependant être capables de réaliser un premier diagnostic des enjeux écologiques du site, d’interroger la conception architecturale et paysagère au regard de ces enjeux et de définir les grandes orientations en termes de délimitation et de conception des espaces supports de biodiversité. C’est à ces objectifs que tâche de répondre la méthodologie proposée qui se structure autour de trois grandes étapes de la conception des projets : - La phase de diagnostic, qui doit permettre d’identifier les principaux enjeux et d’anticiper les études complémentaires nécessaires ; - La phase de conception architecturale, qui joue un rôle essentiel dans la délimitation des surfaces supports de biodiversité ambitieuses et cohérentes ; - La phase de conception paysagère, qui a une implication directe sur la résilience et la fonctionnalité écologique des espaces de biodiversité. Des grands objectifs sont définis au sein de chacune de ces phases. Pour chacun de ces objectifs, la méthodologie s’efforce de proposer des éléments de compréhension pour permettre aux chefs de projet de se saisir des enjeux, des leviers d’actions permettant d’atteindre ces objectifs et des indicateurs d’évaluation en se basant principalement sur une étude bibliographique et une capitalisation des solutions proposées dans les projets d’Aire Nouvelle. Si la méthodologie ainsi élaborée semble permettre de répondre à la problématique posée, il est important de rappeler que les objectifs, leviers d’actions et indicateurs proposés restent simplificateurs et ne remplacent pas des expertises de terrain qui prennent en compte les spécificités du contexte local. Construite à destination des chefs de projets, le recueil de retours d’expériences sur leur capacité à s’approprier cette méthodologie, tant sur la forme que sur le fond, constitue une importante piste d’amélioration de cet outil. Enfin, pour approfondir la démarche de préservation et la valorisation de la biodiversité, il serait intéressant d’élargir cette méthodologie aux autres phases du projet (réalisation et exploitation), ou aux impacts indirects sur la biodiversité hors site. Plus largement, l’intégration de cette méthodologie dans une démarche environnementale globale qui permettrait l’arbitrage entre les différents enjeux environnementaux représente une perspective intéressante pour améliorer l’intégration de cette problématique dans les projets immobiliers.
Mots clés : projet immobilier urbain, biodiversité, méthodologie, impacts in-situ, services écosystémiques

Urban development projects are a major contributor to the five pressures responsible for the current decline in biodiversity. As project owners, property developers therefore have a responsibility in the ecological impact of the construction sector and must now commit to improving the way they take these issues into account in their projects. This is the ambition of Aire Nouvelle, a property development subsidiary of the Engie group, which wants to support its project managers better integrate biodiversity into the design of property projects. This end-of-study report is part of this context and seeks to propose a methodology adapted to the project manager to improve the performance of urban real estate projects in the preservation and enhancement of biodiversity. This methodology will essentially deal with the impact of projects on biodiversity on site. Since their role is mainly one of coordination, project managers are not expected to become experts. They must, however, be able to carry out an initial diagnosis of the ecological issues of the site, to question the architectural and landscape design regarding these issues and to define the main guidelines in terms of the delimitation and design of areas supporting biodiversity. The proposed methodology is designed to meet these objectives, and is structured around three main phases in the design of projects : - The diagnostic phase, which should make it possible to identify the main issues and anticipate the additional studies required ; - The architectural design phase, which plays an essential role in defining ambitious and coherent biodiversity support areas ; - The landscape design phase, which has a direct impact on the resilience and ecological functionality of biodiversity areas. Major objectives are defined within each of these phases. For each of these objectives, the methodology endeavours to propose elements of understanding to enable project managers to grasp the issues, the action levers enabling these objectives to be achieved and the evaluation indicators, based mainly on a bibliographical study and a capitalisation of the solutions proposed in the projects of Aire Nouvelle. Although the methodology thus developed seems to provide an answer to the problem posed, it is important to remember that the objectives, action levers and indicators proposed remain simplistic and do not replace field expertise which takes into account the specificities of the local context. The collection of feedback from project leaders on their ability to appropriate this methodology, both in terms of form and content, is an important way of improving this tool. Finally, in order to deepen the approach to preserving and enhancing biodiversity, it would be interesting to extend this methodology to the other phases of the project (implementation and operation), or to the indirect impacts on biodiversity off-site. More broadly, the integration of this methodology into a global environmental approach that would allow arbitration between the various environmental issues represents an interesting perspective for improving the integration of this issue into real estate projects.
Keywords : urban real estate project, biodiversity, methodology, on-site impacts, ecosystem services