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Les relations entre agronomie et environnement résultent des besoins d’accompagner les politiques publiques destinées à la protection des ressources naturelles. Le modèle d’agriculture intensive est aujourd’hui remis en cause et les questions environnementales font débat dans la Société. On observe des dépassements des normes de potabilité dans les eaux de captages : les collectivités et les institutions sont souvent engagées dans une démarche d’amélioration de la qualité de l’eau. Les agriculteurs désherbent leur maïs pour préserver leur rendement. Ils peuvent utiliser des molécules herbicides de prélevée, qui transfèrent vers les eaux de surface dans certaines conditions. Au printemps, des pics de concentration d’herbicides de prélevée apparaissent alors dans les cours d’eau, et in [...]

Les relations entre agronomie et environnement résultent des besoins d’accompagner les politiques publiques destinées à la protection des ressources naturelles. Le modèle d’agriculture intensive est aujourd’hui remis en cause et les questions environnementales font débat dans la Société. On observe des dépassements des normes de potabilité dans les eaux de captages : les collectivités et les institutions sont souvent engagées dans une démarche d’amélioration de la qualité de l’eau. Les agriculteurs désherbent leur maïs pour préserver leur rendement. Ils peuvent utiliser des molécules herbicides de prélevée, qui transfèrent vers les eaux de surface dans certaines conditions. Au printemps, des pics de concentration d’herbicides de prélevée apparaissent alors dans les cours d’eau, et in fine dans les analyses d’eau. Le S-métolachlore est une molécule herbicide utilisée en prélevée pour désherber les cultures de printemps et commercialisée par Syngenta. Cette molécule fait partie des 30 molécules les plus vendues en quantité en France, et c’est aussi la première molécule de Syngenta recherchée et quantifiée dans les réseaux de suivi de la qualité des eaux. En 2009, Syngenta a mis en place une démarche d’accompagnement du désherbage du maïs dans les bassins versants sensibles, afin de pérenniser l’utilisation du S-métolachlore. Il s’agit de préserver la qualité de l’eau dans les zones à risque de transfert, et de conserver une solution de désherbage pour les agriculteurs en justifiant l’utilisation en prélevée des chloroacétanilides en fonction de la flore présente. Plusieurs outils ont été développés par Syngenta et sont proposés aux distributeurs partenaires des actions Stewardship. Ce rapport a permis d’en faire une analyse critique, afin d’identifier les améliorations possibles qui permettraient de mieux valoriser les outils existants par l’ensemble des employés de Syngenta. Une grille de diagnostic permet notamment d’identifier les parcelles vulnérables, et de mettre en place des actions ciblées sur les parcelles à fort risque de transfert. Dans le but d’améliorer le conseil qui est fait après un tel diagnostic, les connaissances sur les mesures hydrauliques et agronomiques limitant les transferts de produits phytosanitaires dans les milieux aquatiques, ont été recensées. Elles ont ensuite été vulgarisées par la rédaction de fiches thématiques, qui seront proposées aux Ingénieurs Conseils Stewardship pour une mise en pratique dans les bassins versants sensibles. Ceci permettra d’accroître l’expertise sur les aménagements parcellaires dans les actions Stewardship. L’étude a aussi permis d’identifier de nombreux freins au changement de pratiques des agriculteurs et à l’adoption d’innovations techniques. Le rôle de Syngenta dans ce changement est celui d’un médiateur, qui évalue le risque, propose des solutions adaptées, mais ne conseille pas directement l’agriculteur. Il revient au distributeur de s’approprier ces propositions et d’en être le porteur auprès des agriculteurs. Néanmoins, de telles mesures permettent de concilier la protection des ressources en eau et le désherbage du maïs sur un même territoire et d’accompagner les agriculteurs vers un désherbage durable sans remettre en cause l’économie de leur exploitation.
Mots clés : désherbage du maïs – chloroacétanilides – S-métolachlore – Stewardship – qualité de l’eau – herbicides de prélevée – grille de diagnostic – transferts hydriques de produits phytosanitaires – conseil – firmes phytosanitaires – aménagements parcellaires

Relations between agronomy and environment result from the needs to accompany public policies on protecting natural resources. The intensive agricultural model is called into question and environmental issues are debated in Society, especially when water quality is concerned after exceeding water potability standards in catchment area. Farmers are weeding maize to preserve their yield. They can use pre-emergence herbicides, which could transfer into surface water under certain conditions. Concentration peaks of pre-emergence herbicides appear then in spring in waterways, and finally in water analysis too. The pre-emergence herbicide molecule S-metolachlor is used to weed spring crops and marketed by Syngenta. This molecule belongs to the 30 most largely sold molecules in France, and it is also the first Syngenta’s molecule quantified in water quality monitoring networks. In order to perpetuate the use of S-metolachlor, Syngenta set up a support process of maize weeding in sensitive water catchments in 2009. The aims are to preserve water quality in high risk of transfer areas, and to maintain a weeding solution for farmers with appropriate justification of the use in pre-emergence of chloroacetanilide regarding the weed flora occurring. A number of tools have been developed by Syngenta and are proposed to distributors involved in Stewardship actions. This report enable us to make a critical analysis of these tools, in order to identify the possible improvements which could provide a better use of the existing tools by all Syngenta’s employees. One of these tools is a diagnosis grid, which uses simple assessment criteria to evaluate the potential risk of transfer of herbicide molecules. The objectives are to adapt the weed control program according to the identified situations of transfer potential and to set up targeted actions in sensitive areas. With the aim of improving the advice proposed after such diagnosis, mitigation measures were surveyed. Extension thematic sheets were written about the agronomic and hydraulic measures reducing runoff and pesticides transfer into aquatic habitats. This work would increase the expertise about buffer zone in Stewardship actions. This study allowed also identifying and analyzing limitations about changes in
farming practices and adoption of innovative solutions. Syngenta is assigning itself the role of facilitator or mediator, who is evaluating the risk and proposing solutions, but not advising directly farmers. The distributor is then responsible for appropriating those proposals and supporting them to their clients. In any event, such measures ensure to combine the protection of water resources and the weeding of crops within the same territory, and to accompany farmers towards sustainable weeding without compromising the economy of their farms.
Keys words: maize weeding – S-metolachlor – pre-emergence herbicide – Stewardship – water quality – diagnosis grid – pesticides transfer into surface water – environmental advice – crop protection companies – mitigation measures