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Les prairies, qu’elles soient permanentes ou temporaires permettent d’assurer aux agriculteurs une production de fourrages. L’enjeu pour l’agriculteur est de disposer de la meilleure qualité en quantités suffisantes pour nourrir son troupeau tout au long de l’année. Mais, on constate en France une diminution des surfaces allouées aux prairies. De plus, la production peut être contrainte par des phénomènes naturels comme celui de l’acidité des sols ; types de sols auxquels les prairies sont particulièrement sujettes. L’acidité peut entrainer l’apparition d’une toxicité aluminique, une diminution de la biodisponibilité en minéraux pour la plante ou encore une mauvaise structure du sol. Face à cela, des solutions existent pour corriger la contrainte naturelle et assurer une production op[...]

Les prairies, qu’elles soient permanentes ou temporaires permettent d’assurer aux agriculteurs une production de fourrages. L’enjeu pour l’agriculteur est de disposer de la meilleure qualité en quantités suffisantes pour nourrir son troupeau tout au long de l’année. Mais, on constate en France une diminution des surfaces allouées aux prairies. De plus, la production peut être contrainte par des phénomènes naturels comme celui de l’acidité des sols ; types de sols auxquels les prairies sont particulièrement sujettes. L’acidité peut entrainer l’apparition d’une toxicité aluminique, une diminution de la biodisponibilité en minéraux pour la plante ou encore une mauvaise structure du sol. Face à cela, des solutions existent pour corriger la contrainte naturelle et assurer une production optimale de la prairie. L’essai étudier ici a dans ce cadre pour but de comparer des solutions de correction de l’acidité du sol. Il est en effet situé sur un sol très acide. On regarde le chaulage à la chaux, aux carbonates et au gypse. Les comparaisons se font sur les quantités de matière sèche produite et les phénomènes sous-jacents. On a pu montrer qu’avec une flore adaptée aux sols acides le facteur limitant sur le lieu de l’essai est la quantité de P. Une fertilisation permet donc de corriger ce facteur. En travaillant avec une seule espèce plus productive et non adaptée aux conditions acides (le dactyle), on peut montrer que P est toujours limitant mais, lorsque la prairie est fertilisée l’acidité du sol devient également un facteur limitant à la production, ce qu’on ne voyait pas avec une flore acidophile. Dans ce cas la solution de correction est le chaulage. Parmi les produits d’amendement testés, la chaux et les carbonates sont bien connus pour remonter le pH et donc assurer des conditions de sol meilleures pour la plante. Le gypse, amendement moins connu permet de produire autant qu’avec de la chaux ou des carbonates mais sans modifier le pH. C’est le soufre apporté avec ce produit qui joue ici un rôle important. On peut prouver qu’il n’est pas un facteur limitant pour la plante dans cet essai, c’est donc son rôle dans le sol qui entre en jeu et permet de réduire la toxicité aluminique et donc aux racines de puiser les éléments nécessaires à la croissance et la bonne production de prairie.

Pastures are for farmers the main way to produce forage. The issue faced is to be able to feed the animals all year long with the best quality forage possible. But, France is facing a decrease in surface area assigned to those pastures. Besides, yields can be restrained because of natural phenomenon such as soil acidity. This acidity can lead to aluminum toxicity, decrease in nutrients availability and poor soil structure. To tackle these soil acidity related issues there already are solutions available and commonly used in agriculture. The trial reported in this thesis was led on a very acidic soil and aimed to compare different solutions used to correct soil acidity. Lime (CaO), calcium carbonate (CaCO3) and gypsum (CaSO4) were tested. Dry matter yield and underground mechanisms were compared. First, we showed that when working with species adapted to acidic conditions, the limiting factor on the tested soil was P availability. Fertilization is therefore the best way used to correct this limiting factor. Then, working on the same acidic plot with cocksfoot - a productive species that is not adapted to acidity - we found that P was still a limiting factor. But, when the pasture was fertilized, it is soil acidity that became the most limiting factor. We were not able to see that with adapted species. In this case, the solution for the correction is liming. Among the three products tested, lime and calcium carbonate are well known to increase soil pH values and thus create good soil conditions for plants. Gypsum is less known but we noticed that it allowed pastures to produce as much as the two other liming products. We highlight here that with gypsum there is no increase in pH values. It is sulfur which plays the key role here. We proved in this trial that sulfur is not acting as a nutrient for plants. It is its role in the soil that enables to reduce aluminum toxicity and therefore helps the roots to better assimilate water and essential nutrients. The pasture yield is improved.