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Un projet de filière courte de foin de luzerne a été mis en place suite à un partenariat original entre un acteur du secteur privé, la coopérative agricole Coopérative Entente Agricole, et un acteur de la recherche publique, le Centre d’Etudes Biologique Chizé-CNRS en coopération avec l’INRA Agroparistech. Ce projet a commencé en 2010. A l’issue des trois années de fonctionnement, les responsables du projet ont fait le constat que la filière s’était moins développée que prévu. Ils ont émis quelques hypothèses sur les raisons de cette tendance, parmi lesquelles la qualité serait une cause probable du ralentissement du développement. L’objectif de notre étude était de comprendre la façon dont les acteurs définissent la qualité et quels problèmes posait la définition de la qualité pour l[...]

Un projet de filière courte de foin de luzerne a été mis en place suite à un partenariat original entre un acteur du secteur privé, la coopérative agricole Coopérative Entente Agricole, et un acteur de la recherche publique, le Centre d’Etudes Biologique Chizé-CNRS en coopération avec l’INRA Agroparistech. Ce projet a commencé en 2010. A l’issue des trois années de fonctionnement, les responsables du projet ont fait le constat que la filière s’était moins développée que prévu. Ils ont émis quelques hypothèses sur les raisons de cette tendance, parmi lesquelles la qualité serait une cause probable du ralentissement du développement. L’objectif de notre étude était de comprendre la façon dont les acteurs définissent la qualité et quels problèmes posait la définition de la qualité pour le développement de la filière. La compréhension de ces problèmes devait permettre la proposition de solutions pour CEA. Les enquêtes réalisées auprès de différents acteurs, éleveurs, céréaliers, nutritionnistes ont mis en évidence que les acteurs ont des attentes différentes du foin de luzerne, donc des critères de qualité différents. La conduite de la culture ne fait pas l’objet d’un suivi particulier et les pratiques ne sont pas orientées vers une production raisonnée. L’évaluation du foin est très subjective car appréciée de façon sensorielle par les acteurs, même si parfois des analyses chimiques affinent cette appréciation. Le principal résultat de ces enquêtes est qu’il est difficile que plusieurs producteurs produisent un foin homogène. Trois scénarios ont été conçus pour mettre en évidence les solutions possibles. Il est possible de retenir des solutions communes à l’ensemble des scénarios. Une communication plus importante entre acteurs et une traçabilité de la production de foin permettraient d’installer une confiance entre acheteurs, producteurs et CEA. Les producteurs doivent être plus conseillés pour que la production soit raisonnée et plus respectueuse de l’environnement. Une plus forte coopération entre CEA et les acteurs de recherche et de développement aiderait les conseillers et les agriculteurs à être mieux informés. Un effort doit être fait pour chiffrer les critères d’évaluation sensorielle, à l’aide d’échantillons et de photographies. Ceci permettra de formaliser par un document les évaluations et donc de faciliter les échanges entre acteurs.

A short alfalfa hay supply chain project was created thanks to an original partnership between a private actor, the agricultural cooperative Coopérative Entente Agricole, and a research actor, the Centre d’Etudes Biologiques de Chizé-CNRS, in cooperation with INRA, Agroparistech. This project has started in 2010. After three years of operation, the project’s managers have observed that the supply chain was less developed than that they have predicted. Many hypotheses have been done to explain this scenario. The quality of alfalfa hay is one of them. The aim of our study was to understand how the actors define the quality and to identify which problems diminish the development of the supply chain. In this view, solutions have been proposed to CEA. Interviews with breeders, grain farmers, nutritionists for livestock reveal that actors have different expectations about alfalfa hay, therefore different quality criterions. The alfalfa growth is not enough advised and the production is not really environmental friendly. The hay’s monitoring is very subjective. The principal result of this study has revealed the difficulty to produce a standard product. Three scenarios have been designed to put in light possible solutions. Solutions are common for all scenarios. A better communication between actors and traceability would create more trust between buyers, growers and CEA. Producers have to be more advised. A stronger cooperation between CEA and researchers and development institutes would help advisors and farmers to be informed. Actors have to give some numbers to make sensory assessment, thanks to samples or pictures. This would formalize assessment with a document and make easier exchanges.