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L’amélioration de la qualité de la tomate est au cœur des préoccupations de la filière française. Par ailleurs, le développement de l’Agriculture Biologique (AB) et de systèmes de production à bas intrants phytosanitaires pose la question de l’évaluation de leurs performances, notamment vis-à-vis de la qualité du produit. En se basant sur deux années d’expérimentation, cette étude propose une comparaison de la qualité des tomates issues de systèmes en Agriculture Biologique (AB) et de systèmes en réduction d’intrants (Red). L’évaluation des systèmes est basée sur trois dimensions de la qualité identifiées comme importantes : la qualité organoleptique, nutritionnelle et commerciale. Par ailleurs, cette étude s’intéresse à l’élaboration de la qualité à deux échelles distinctes. A l’éche[...]

L’amélioration de la qualité de la tomate est au cœur des préoccupations de la filière française. Par ailleurs, le développement de l’Agriculture Biologique (AB) et de systèmes de production à bas intrants phytosanitaires pose la question de l’évaluation de leurs performances, notamment vis-à-vis de la qualité du produit. En se basant sur deux années d’expérimentation, cette étude propose une comparaison de la qualité des tomates issues de systèmes en Agriculture Biologique (AB) et de systèmes en réduction d’intrants (Red). L’évaluation des systèmes est basée sur trois dimensions de la qualité identifiées comme importantes : la qualité organoleptique, nutritionnelle et commerciale. Par ailleurs, cette étude s’intéresse à l’élaboration de la qualité à deux échelles distinctes. A l’échelle du système de production, les déterminants agronomiques de la qualité sont étudiés afin d’expliquer les performances des systèmes évalués. A l’échelle de la filière, une enquête réalisée auprès d’acteurs de la production et de la commercialisation de tomates a permis d’identifier les objectifs de qualité visés et les moyens permettant de les atteindre. Sur les trois dimensions de la qualité étudiées, les performances des systèmes AB et Red sont très proches. Concernant les dimensions organoleptique et nutritionnelle, le choix variétal, le stade de récolte et le stockage post-récolte sont des déterminants majeurs de la qualité, par ailleurs largement mobilisés par les acteurs de la filière tomate interrogés. Ces facteurs entrainent par exemple des variations en polyphénols et en caroténoïdes allant au-delà de 50% et de 35% respectivement. Pour certaines variétés (ex. Paola), des différences de qualité entre les systèmes AB et Red apparaissent sur des tomates récoltées à maturité. Concernant la qualité commerciale, l’analyse des deux années d’essais montre que
les systèmes AB et Red ne se différencient sur aucun des trois critères étudiés (rendement, défauts et capacité de conservation). Les principales variations observées sont dues aux variétés expérimentées, qui se distinguent sur le rendement et le taux de défauts abiotiques. Pour autant, de fortes variations interannuelles montrent des différences de comportement entre les systèmes AB et Red, notamment dans l’élaboration du rendement. Le suivi de l’état azoté des cultures souligne par ailleurs l’importance de leur état nutritionnel dans l’explication des différences de qualité entre AB et Red.

Improving the quality of the tomato is one the most important concern of the French sector of tomato production. Moreover, the evelopment of organic farming (OF) and integrated pest management (IPM) lead us to wonder about the quality of their products. Based on a two-year field experiment (2016 and 2017), this study aimed at comparing the quality of tomatoes produced in farming systems respecting OF or IPM principles. This work was focused on nutritional, organoleptic and commercial quality, which are considered as key components of tomato quality. In addition, fruit quality elaboration was tackled according two different approaches. The first one aimed at identifying agronomic determinants of quality in order to explain the performances of OF and IPM systems. The second one is based on interviews of tomatoes retailers and aimed at understanding their quality requirements and their strategies to achieve this quality. Regarding the three components of the quality, OF and IPM systems produced similar results. Moreover, organoleptic and nutritional quality greatly depended on tomato variety, harvesting stage and post-harvest storage. These three factors were also regularly cited by tomatoes retailers as potential means for quality improvement. For instance, variations of more than 50% for polyphenols and 35% for carotenoids were found among the different conditions. However, one of the varieties showed differences in organoleptic and nutritional quality between OF and IPM systems, only when tomatoes were harvested at red ripe stage. Regarding commercial quality, OF and IPM systems did not exhibit differences on the three criteria analysed (yield, visual defects, storage capacity) in the two-year experiment. Main variations on yield and visual defects criteria were observed between tomato varieties. However, minor differences in yield elaboration occurred between OF and IPM systems in 2016. The analysis of crop nitrogen status showed that plant nutrition is a key factor to understand differences between these systems.