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La prochaine mission d’observation de la Terre conduite par l'Agence spatiale européenne (ESA), BIOMASS, collectera des données radar à synthèse d'ouverture (SAR) en bande P à l'échelle mondiale, en utilisant des lignes de base multiple pour faire la tomographie. Des études récentes, menées sur les sites de Paracou et de Nouragues, en Guyane française (Amérique du Sud), ont déjà montré que la tomographie SAR (TomoSAR) améliore significativement l’estimation de biomasse dans les zones forestières denses avec une erreur de seulement 15% à une résolution de 1 hectare (ha). Cependant, le degré auquel cette approche TomoSAR peut être transférée d’une zone étude à un autre continent (e.g., Afrique) et la sensibilité tomographique dans les régions de biomasse faible restent inconnus. Ici, no[...]

La prochaine mission d’observation de la Terre conduite par l'Agence spatiale européenne (ESA), BIOMASS, collectera des données radar à synthèse d'ouverture (SAR) en bande P à l'échelle mondiale, en utilisant des lignes de base multiple pour faire la tomographie. Des études récentes, menées sur les sites de Paracou et de Nouragues, en Guyane française (Amérique du Sud), ont déjà montré que la tomographie SAR (TomoSAR) améliore significativement l’estimation de biomasse dans les zones forestières denses avec une erreur de seulement 15% à une résolution de 1 hectare (ha). Cependant, le degré auquel cette approche TomoSAR peut être transférée d’une zone étude à un autre continent (e.g., Afrique) et la sensibilité tomographique dans les régions de biomasse faible restent inconnus. Ici, nous testons cette approche sur les sites de Lopé, Rabi et Mondah au Gabon. Nous avons constaté que (1) la rétrodiffusion tomographique présentait une corrélation significative avec la biomasse dans la couche supérieure (20 à 40 m), où l’influence des grands arbres prédomine et (2) la hauteur du centre de la phase pourrait améliorer la sensibilité des coefficients de rétrodiffusion de la tomographie dans la région où les valeurs de la biomasse sont faibles. La validation croisée utilisant des parcelles d’entraînement d’Amérique du Sud et des parcelles de validation en provenance d’Afrique, et vice-versa, a donné une erreur de 12 à 18% de biomasse en utilisant des parcelles de 1 ha. Nos analyses montrent que la méthode TomoSAR d’estimation de biomasse est précise et généralisable sur les deux continents. Ces résultats renforcent considérablement notre confiance dans la capacité de la future mission BIOMASS à fournir une cartographie précise de la biomasse des forêts tropicales mondiales.