La recherche s’inscrit dans le débat actuel sur la transition énergétique. De tout temps, la gestion de l’énergie et l’aménagement de l’espace et du paysage ont entretenu une relation forte, la première ayant fatalement un impact sur le second. La période que nous vivons ne fait pas exception. La transition en cours, qui implique une progressive relocalisation et territorialisation du système énergétique, nécessite d’aménager le paysage en fonction d’objectifs d’économie d’énergie et de production d’énergies renouvelables.
Dans ce cadre, l’objectif central de la recherche consiste à établir et à évaluer un projet de paysage « prônant l’usage et la production raisonnée de l’énergie » dans le contexte de l’actuelle transition énergétique.
Le cadre d’étude s’appuie sur différents conce[...]
La recherche s’inscrit dans le débat actuel sur la transition énergétique. De tout temps, la gestion de l’énergie et l’aménagement de l’espace et du paysage ont entretenu une relation forte, la première ayant fatalement un impact sur le second. La période que nous vivons ne fait pas exception. La transition en cours, qui implique une progressive relocalisation et territorialisation du système énergétique, nécessite d’aménager le paysage en fonction d’objectifs d’économie d’énergie et de production d’énergies renouvelables.
Dans ce cadre, l’objectif central de la recherche consiste à établir et à évaluer un projet de paysage « prônant l’usage et la production raisonnée de l’énergie » dans le contexte de l’actuelle transition énergétique.
Le cadre d’étude s’appuie sur différents concepts : métabolisme urbain, économie circulaire, cradle-to-cradle. À travers une critique du fonctionnement linéaire « produire-consommer-jeter » de notre société, ils peuvent informer des choix et des stratégies visant à une meilleure soutenabilité énergétique, avec des retombées en matière d’aménagement et paysage.
Une comparaison entre France et Pays-Bas, nations engagées dans la transition énergétique et ayant chacune une longue tradition en architecture du paysage, mais avec des différences, permet d’analyser la manière dont paysage et aménagement du territoire sont pris en compte et quelles stratégies et synergies de gestion énergétique sont développées. La recherche porte sur des terrains d’étude à l’échelle stratégique du territoire : deux en France et un aux Pays-Bas, engagés dans un processus de transition énergétique. La contribution spécifique des paysagistes concepteurs est également explorée. Les similarité et différences des deux contextes nationaux permettent de remettre l’analyse en perspective.
Les résultats montrent que, dans les territoires français, il existe un manque général de reconnaissance du projet de paysage comme outil susceptible de contribuer à la transition énergétique au-delà du développement des technologies pour la production d’énergies renouvelables. Au contraire, ce rôle semble être plus reconnu dans le contexte néerlandais. Toutefois, les acteurs des territoires ont une vision de la relation entre paysage et transition énergétique qui comprend aussi la réduction des consommations énergétiques et l’optimisation des flux d’énergie. Concernant les paysagistes, la transition énergétique n’amène pas de changement radical dans leur pratique. Ils continuent à s’appuyer sur des connaissances et des étapes de projet conventionnelles à la discipline, mais auxquelles doivent désormais être combinées des connaissances et des étapes nouvelles propres au projet concernant l’énergie.
The research relates to the ongoing discourse about energy transition, starting from the consideration that the energy transition generates a landscape transition too, thanks to the long-lasting relationship between energy development and spatial organization, the first one having inevitably an impact on the second. The period we are living, it is not an exception. The ongoing transition, which implies a gradual relocation and territorialisation of the energy system, need planning and design landscape according to reduction of energy consumption and renewable energy production goals. In this framework the main goal of this research is to establish and assess energy conscious landscape planning and design in the context of the ongoing energy transition.
The research framework is based on different concepts: urban metabolism, circular economy and cradle-to-cradle. Through a critical view of the linear functioning ‘take-make-waste’ of our society, they could inform choices and strategies aiming a better energetic sustainability, with impacts on spatial and landscape planning and design.
A comparison between France and the Netherlands, nations engaged in energy transition process and with an important and long lasting tradition in landscape architecture, but with differences, contributes to understand how landscape and spatial planning and design are taken into account and which energy development strategies and synergies are developed. The research analyses territories: two in France and one in the Netherlands, committed to a transition process. The contribution of landscape architects is also investigated. The similarities and differences found in the two national contexts allow to put the analysis into perspective.
Results show that in French territories there is a general lack of recognition of landscape planning and design as able to contribute to energy transition, beyond the integration of renewable energy technologies. On the contrary, this role seems to be better addressed in the Dutch context. Nevertheless, territorial agents have a vision of the connection between landscape and energy transition which also includes the reduction of energy consumption and optimization of energy flows. Concerning landscape architects, energy transition does not lead to radical changes in their practice. They continue to rely on knowledge and design steps conventional for the discipline, but which have to be combined with new knowledge and steps specific to energy topic.
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