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Le développement agricole vise à accompagner les agriculteurs dans la conduite de leur activité en s’adaptant à un contexte mouvant. En France, historiquement, ce sont des groupes de développement qui ont porté, après seconde guerre mondiale, les rôles de conception et de conduite des actions de développement. Les Chambres d’Agriculture, sont consacrées comme des partenaires du développement. Dans la Manche, territoire très agricole, la Chambre d’Agriculture s’appuie sur les Groupes de Vulgarisation Agricole (GVA) pour mettre en œuvre sa politique de développement mais aussi de relais terrain (partenariat dans la mise en œuvre d’action, remontée d’information etc.). Les GVA de la Manche sont aujourd’hui confrontées à une perte de vitesse : le nombre d’adhérents est en décrois[...]

Le développement agricole vise à accompagner les agriculteurs dans la conduite de leur activité en s’adaptant à un contexte mouvant. En France, historiquement, ce sont des groupes de développement qui ont porté, après seconde guerre mondiale, les rôles de conception et de conduite des actions de développement. Les Chambres d’Agriculture, sont consacrées comme des partenaires du développement. Dans la Manche, territoire très agricole, la Chambre d’Agriculture s’appuie sur les Groupes de Vulgarisation Agricole (GVA) pour mettre en œuvre sa politique de développement mais aussi de relais terrain (partenariat dans la mise en œuvre d’action, remontée d’information etc.). Les GVA de la Manche sont aujourd’hui confrontées à une perte de vitesse : le nombre d’adhérents est en décroissance et les GVA sont de moins en moins dynamiques. A ce constat, observé dans d’autres départements français, la coordination départementale des GVA de la Manche (le CRDA Manche) et la Chambre d’Agriculture ont décidé d’initier un travail de diagnostic du réseau de développement GVA afin de trouver des réponses adaptées au contexte de la Manche. J’ai mené ce travail en interrogeant d’une part les animateurs des groupes de développement de la Manche mais aussi des agriculteurs membres de différents groupes de développement. Au cours de cette étude, j’ai aussi analysé les actions proposées par les GVA de la Manche de 2007 à 2009, à destination des agriculteurs et des territoires. Au regard de synthèses et analyses, 3 thèmes pour lesquels des aspects doivent être travaillés par les GVA sont apparus : l’organisation et le fonctionnement des groupes, l’identité et la gestion de la communication des GVA et enfin les thématiques des actions conduites face aux besoins des agriculteurs. En effet, l’organisation actuelle et le fonctionnement des groupes sont complexes : différentes échelons de groupes existent. Ceux-ci nécessitent un fort investissement des professionnels. De plus, les GVA mènent des actions dédiées aux agriculteurs et aux territoires. Par ailleurs, quand on s’intéresse à d’autres réseaux, les GVA semblent méconnus. Enfin, les méthodes actuelles d’évaluation des besoins des agriculteurs en vue de formuler une offre collective adaptée sont insuffisantes. Pour répondre à ces points négatifs, des propositions ont été formulées et assemblées pour présenter une piste d’évolution des GVA vers deux organisations : une organisation tournées vers les agriculteurs et une organisation tournée vers les territoires. Dans ces organisations, des partenariats forts sont entretenus et valorisés. L’ensemble de ce travail devra être confronté aux professionnels qui jugeront et proposeront des adaptations dans l’optique d’entamer à plus ou moins longue échéance une réforme des GVA de la Manche.