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La gestion durable de l’efficacité de la lutte contre les bioagresseurs nécessite de mettre au point des méthodes alternatives aux produits phytosanitaires. Le Sclérotinia est à l’heure actuelle la première cause d’application de fongicide sur culture de colza. Afin de diminuer les traitements, il est nécessaire d’identifier les pratiques agronomiques qui permettraient de limiter les risques d’attaque sévère d’une parcelle de colza par l’agent pathogène Sclérotinia sclerotiorum. L’originalité du cycle infectieux passant par une infection des feuilles après un relais des pétales ainsi que les recherches menées sur d’autres pathosystèmes suggèrent que la structure du couvert pourrait influencer le développement de la maladie. L’objectif de cette étude est donc de tester l’hypothèse [...]

La gestion durable de l’efficacité de la lutte contre les bioagresseurs nécessite de mettre au point des méthodes alternatives aux produits phytosanitaires. Le Sclérotinia est à l’heure actuelle la première cause d’application de fongicide sur culture de colza. Afin de diminuer les traitements, il est nécessaire d’identifier les pratiques agronomiques qui permettraient de limiter les risques d’attaque sévère d’une parcelle de colza par l’agent pathogène Sclérotinia sclerotiorum. L’originalité du cycle infectieux passant par une infection des feuilles après un relais des pétales ainsi que les recherches menées sur d’autres pathosystèmes suggèrent que la structure du couvert pourrait influencer le développement de la maladie. L’objectif de cette étude est donc de tester l’hypothèse qu’un couvert aéré de colza à floraison pourrait limiter le développement du pathogène en créant un microclimat défavorable à sa croissance, et/ou en diminuant la probabilité de rencontre entre les pétales contaminés et les tissus foliaires. La stratégie adoptée, pour tester notre hypothèse, a consisté à comparer différents couverts de colza en situation de contamination naturelle au champ. Différentes modalités des facteurs peuplement, variété et azote ont été mis en place en 2010 sur 6 essais de 6 départements différents (78, 36, 21, 27, 17, 79). Les conditions climatiques de l’année n’ont pas permis de rendre compte de l’effet azote sur le développement du couvert. Des analyses de variance ont par ailleurs mis en évidence des différences de répartition des structures végétatives au sein du couvert en fonction des modalités testées. Un peuplement faible développe un couvert à forte densité foliaire et à fort degré de ramification à proximité du sol. Les conditions climatiques n’ayant pas favorisé le développement du champignon, un seul site a développé des nécroses et a permis de montrer que les faibles densités développaient des taux d’attaque plus élevés qui n’induisent pas de différences significatives de rendement entre modalités. Des différences de répartition des organes au sein du couvert, des morphologies de feuilles différentes ou bien un microclimat différent entre modalités en lien avec la morphologie du couvert permettrait de comprendre les différences de taux d’attaque. L’étude des effets du peuplement sur le développement du champignon semble cependant avoir certaines limites. Une approche par « modélisation spatialisée » semble être un moyen d’améliorer la compréhension des interactions entre pathogène et couvert végétal.

A sustainable crop management depend on alternatives to the pesticide approach. Actuelly, Sclerotinia Sclerotiorum is the major caused of fongicides application on oilseedrape crop. The reduction of these treatments require researches to develop new knowledge that can be put to use in integrated and innovative crop protection. Singularity of Sclerotinia sclerotiorum epidemic cycle (infected petals fall onto leaf surfaces, resulting in infection of those organs) and results found on others pathosystems suggest that canopy architecture could modify the expression and development of the fungus. The study aims at testing the hypothesis that an “open” canopy at flowering stage in oilseedrape could reduce Sclerotinia scerotiorum growth (i) creating a canopy microclimate unfavorable for disease development and/or (ii) reducing the probability of contact between the pathogen (infested petals) and his host (foliar tissus). The strategy adopted is to compare different canopy architectures in a field naturally contaminated. Factors density, variety, fertilisation were tested in 2010 on six sites located in six “departements” (78, 36, 21, 27, 17, 79). Fertilisation influence on the canopy can not be analysed because of weather conditions of the year. Furthermore, Anova demonstrate that others factors have created differences in the repartition of vegetative organes into the canopy. At low density, plants develop a higth leaf density and a lot of ramifications near the sol. Five sites do not shown Sclerotinia sclerotiorum symptomes because of a lack of humidity. On the only site where symptômes are observed, the attack rate is smaller for high density. Different leaf morphologies or different microclimates could explained these results. The “canopy” approch with field trials seems to have some limits. Modelling the plant development and the epidemic development could be more adequated to understand and explain plant -pathogen interactions within host canopies.