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Les réserves biologiques, intégrales et dirigées, sont des espaces protégés, principalement en forêt domaniale, gérés par l’ONF. Les réserves biologiques intégrales (RBI) ont pour objectif de former un réseau représentatif de la diversité des habitats de la forêt française. La mise en place d’une RBI permet aussi la libre évolution du milieu. Des inventaires naturalistes sont effectués dans les réserves lors de leur création. Les cartes d’habitats, réalisées pour chaque réserve, permettent d’obtenir une estimation de leur surface respective. L’inventaire forestier national, mis en œuvre par l’IGN, apporte une estimation de la surface des habitats potentiels de la totalité de la forêt française. Une comparaison de la proportion de chaque habitat dans les RBI d’une part et dans l’ensemb[...]

Les réserves biologiques, intégrales et dirigées, sont des espaces protégés, principalement en forêt domaniale, gérés par l’ONF. Les réserves biologiques intégrales (RBI) ont pour objectif de former un réseau représentatif de la diversité des habitats de la forêt française. La mise en place d’une RBI permet aussi la libre évolution du milieu. Des inventaires naturalistes sont effectués dans les réserves lors de leur création. Les cartes d’habitats, réalisées pour chaque réserve, permettent d’obtenir une estimation de leur surface respective. L’inventaire forestier national, mis en œuvre par l’IGN, apporte une estimation de la surface des habitats potentiels de la totalité de la forêt française. Une comparaison de la proportion de chaque habitat dans les RBI d’une part et dans l’ensemble de la forêt française d’autre part permet de mettre en lumière les habitats sur-représentés (les hêtraies et les habitats méditerranéens en particulier) et les habitats sous-représentés (les habitats de chênaies de l’Ouest et du Centre). Ces écarts de répartition s’expliquent en partie par la répartition géographique des RBI, qui ne correspond pas à la répartition des forêts publiques sur le territoire. Ce bilan est le premier à établir ces chiffres au niveau national et comprend des limites. Afin d’améliorer la fiabilité de ce type d’étude, les données naturalistes des réserves doivent être à l’avenir créées et mises à jour selon un protocole commun et à l’aide d’un référentiel national.
“Biological reserves” are protected areas located mainly in national forests and managed by the French national forestry office. There are two types of them: managed reserves and wilderness reserves. The latter aims to create a representative network of habitat diversity in French forests and enable its environment to evolve freely. Inventories of their contents are carried out during their creation process. Habitat maps, made for each reserve, produce an estimation of their surface area. The national forest inventory, created by the IGN (National Geographic Institute), provides an estimation of the surface areas of various potential habitats across the entire French network of forests. A comparison of the proportions of different habitats between, on one hand, wilderness reserves, and on the other hand, the entire French network of forests, can identify those wilderness reserve habitats which are overrepresented (beech wood and Mediterranean habitats) and those which are underrepresented (western and central oak wood habitats). These differences can be explained partly because of their geographical distribution, which does not correspond to the public forests’ distribution. This assessment is the first to produce these figures on a national scale and thus has its limits. In order to improve the reliability of this kind of study, inventories of natural contents in wilderness reserves need to be produced and updated under a common protocol and with a national repository.