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Cette recherche vise à comprendre les logiques locales d'utilisation des ressources naturelles et les mécanismes qui favorisent l'extraction ou la conservation des ressources forestières dans les Communautés Natives (NC), compte tenu de la perception de leurs habitants. De même, nous cherchons à comprendre pourquoi des négociations informelles continuent d'avoir lieu dans le secteur du bois afin de reconnaître les raisons de l’échec des initiatives des forums multipartites dans la mise en œuvre de stratégies de gestion communautaire intégrale des forêts. Pour ce faire, un travail de terrain a été mené dans trois NCs où des activités de conservation et d'exploitation des ressources forestières étaient officiellement en cours. Au total,[...]

Cette recherche vise à comprendre les logiques locales d'utilisation des ressources naturelles et les mécanismes qui favorisent l'extraction ou la conservation des ressources forestières dans les Communautés Natives (NC), compte tenu de la perception de leurs habitants. De même, nous cherchons à comprendre pourquoi des négociations informelles continuent d'avoir lieu dans le secteur du bois afin de reconnaître les raisons de l’échec des initiatives des forums multipartites dans la mise en œuvre de stratégies de gestion communautaire intégrale des forêts. Pour ce faire, un travail de terrain a été mené dans trois NCs où des activités de conservation et d'exploitation des ressources forestières étaient officiellement en cours. Au total, 46 entretiens semi-structurés approfondis avec des villageois, 7 excursions sur le terrain, 5 entretiens avec des représentants d'institutions de gouvernance locale et 6 ateliers ont été organisés. On a pu constater la faible présence des institutions locales lors de la négociation des contrats forestiers. En outre, le manque de capacités technico - administratives des villageois justifie le recours aux agents extérieurs qui ne permettent pas aux communautés de tirer pleinement parti de leur production et le refus de l’Etat d’assumer ses responsabilités en cas de mauvaises pratiques de gestion forestière est mis en lumière. Enfin, la diversité des agents impliqués dans les activités formelles de gestion forestière, en plus des longues distances à parcourir pour rejoindre les institutions pertinentes en charge du développement du secteur, compliquent la communication entre la population locale et les autorités, et pourtant facilitent les processus de négociations informels dans les NCs. Cependant, la présence des fédérations indigènes devient plus forte et avec elle la capacité à réguler les inégalités des pouvoir mentionnées dans les processus de négociation, ce qui peut potentiellement changer la dynamique du business as usual. Ancrées dans un contexte où la violence liée au trafic de stupéfiants, l'accaparement des terres, la forte présence des compagnies d'hydrocarbures et la forte croissance démographique affaiblissent la fragile intégrité de ces populations et de leur environnement écologique, des recherches comme celle - ci pourraient permettre d'envisager des améliorations dans la mise en œuvre des stratégies de gestion forestière favorables à l'intégration et au bien - être des populations locales.