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L'électrohypersensibilité (EHS) est définie par l'OMS comme la perception de symptômes fonctionnels divers non spécifiques, attribués par les sujets eux-mêmes, à une exposition aux champs électromagnétiques. L'incertitude scientifique et un climat de polémique règnent autour du sujet. L'objectif de ce rapport de stage est de présenter des éléments de réponse apportés aux questions suivantes : Qui sont les personnes électrohypersensibles? Dans quelle mesure la mise en place ou le maintien de zones blanches semble aujourd'hui faisable? Quels modèles de prise en charge des personnes EHS sont envisagés en France ou à l'international? La veille bibliographique (média sociaux et articles scientifiques), les auditions de parties prenantes, l'analyse statistique d'un questionnaire posé à des [...]

L'électrohypersensibilité (EHS) est définie par l'OMS comme la perception de symptômes fonctionnels divers non spécifiques, attribués par les sujets eux-mêmes, à une exposition aux champs électromagnétiques. L'incertitude scientifique et un climat de polémique règnent autour du sujet. L'objectif de ce rapport de stage est de présenter des éléments de réponse apportés aux questions suivantes : Qui sont les personnes électrohypersensibles? Dans quelle mesure la mise en place ou le maintien de zones blanches semble aujourd'hui faisable? Quels modèles de prise en charge des personnes EHS sont envisagés en France ou à l'international? La veille bibliographique (média sociaux et articles scientifiques), les auditions de parties prenantes, l'analyse statistique d'un questionnaire posé à des sujets EHS sur la caractérisation de leurs troubles et leur intérêt pour un projet de zone blanche, et l'enquête internationale sur la prise en charge des EHS sont autant d'outils qui ont permis la réalisation de ce travail. D'après le questionnaire analysé, la plupart des EHS attribuent leurs troubles à la fois aux basses et aux radiofréquences (64%). La sévérité de leur gêne varie de très légère à forte (entrainant une vie quasi recluse) et est liée notamment au nombre de causes auxquelles sont associés les symptômes. Les pistes de mécanismes soulevées par les sujets EHS, les associations et médecins sont multiples mais les éléments de preuves issus de la littérature scientifique sont insuffisants pour conclure sur le niveau de risque. L'existence de zones blanches aux Etats Unis, ou logement isolé des ondes à Zurich, attestent de la faisabilité de tels projets, mais les modalités de gestion de ces espaces restent encore à définir, ainsi qu'une évaluation scientifique des bénéfices pour les EHS. Ces projets expérimentaux, tout comme le réseau suisse de médecine environnementale, proposant une prise en charge individualisée et pluridisciplinaire, offrent de nouvelles perspectives de gestion de la problématique.

Electromagnetic hypersensitivity (EHS) is characterized by a variety of non-specific symptoms, which afflicted individuals attribute to exposure to electromagnetic fields (EMF). That issue is today surrounded with a strong social controversy and scientific uncertainty. The present report aims to answer three main questions : Who are EHS people? Is it possible to create or maintain areas with no EMF? What healtcare models are offered in France or elsewhere for those people? Through literature monitoring (social media and scientific articles), stakeholders interviews, statistical analysis of a questionnaire adressed to EHS people about their troubles and interest in "no field zone", international consultation about healthcare, we will try to deal with the different aspects of the topic. According to the questionnaire, EHS people mostly attribute their disorders to low- and radiofrequencies (64%). The seriousness described goes from light to very strong, (forcing some of them to live in the forest) and is linked with the number of causes they associate with those disorders. No biological indicators are known for now and a variety of research directions are suggested by EHS people, organizations and doctors. Scientific literature does not provide a sufficient level of proff; risk evaluation has trouble to conclude. "No field zones" in the city of Zurich or in the United States show that it is possible to protect a place from EMF. However the profits for EHS people are not yet properly estimated. Those experimentations as well as the Swiss environmental medicine network, dealing with an individualized and multidisciplinary care, might offer news ways to approach the problem.