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Au Québec, l'assimilation et la dépossession des territoires autochtones, forcées par la colonisation ainsi que la surexploitation des forêts induite par le capitalisme ont modifié les rapports des autochtones avec leur territoire. Ce mémoire s'attache à travers l'étude des savoirs et des usages forestiers, à comprendre comment la communauté Atikamekw de Wemotaci (Québec) se réengage avec son territoire ancestral et s'adapte et se confronte aux pratiques forestières sylvicoles. Les rapports des Atikamekw avec leur territoire étant au carrefour des disciplines, ils ont été analysés sous l'éclairage de l'ethnoécologie. Au cours d'un terrain ethnographique de 2 mois, 15 entretiens avec des membres de la communauté Atikamekw de Wemotaci, ont été réalisés, complétés par 6 entretiens avec d[...]

Au Québec, l'assimilation et la dépossession des territoires autochtones, forcées par la colonisation ainsi que la surexploitation des forêts induite par le capitalisme ont modifié les rapports des autochtones avec leur territoire. Ce mémoire s'attache à travers l'étude des savoirs et des usages forestiers, à comprendre comment la communauté Atikamekw de Wemotaci (Québec) se réengage avec son territoire ancestral et s'adapte et se confronte aux pratiques forestières sylvicoles. Les rapports des Atikamekw avec leur territoire étant au carrefour des disciplines, ils ont été analysés sous l'éclairage de l'ethnoécologie. Au cours d'un terrain ethnographique de 2 mois, 15 entretiens avec des membres de la communauté Atikamekw de Wemotaci, ont été réalisés, complétés par 6 entretiens avec des chercheurs universitaires, des représentants des gouvernements et des industries forestières. Notre point de départ a été la description des "ruines" identitaires, écologiques et historiques sur lesquelles les habitants de la communauté vivent afin de comprendre comment ils y survivent et quels sont les liens qu'ils tissent avec ce territoire contemporain. Contraints par les changements sociaux survenus dans la communauté et la présence allochtone, les Atikamekw créent de nouveaux agencements avec la forêt, et ce, grâce à leurs savoirs forestiers qu'ils réinventent et réinterprètent. Après avoir observé les usages principaux de la communauté nous feront un focus sur les savoirs d'une catégorie de la population : les femmes. Les consultations forestières, concernant l'exploitation de la ressource en bois, bien qu'une avancée dans l'histoire des relations entre autochtones et allochtones, ne laissent que peu de place à l'influence autochtone et sont mal adaptées pour prendre en compte leurs aspirations.
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In Quebec assimilation and dispossession of their lands, forced by colonization as well as the overexploitation of forest caused by capitalism, have disturbed indigenous relationships with their territory. The objective of the dissertation is to describe Atikamekw's ecological knowledge and forest use and to understand how the Atikamekw community from Wemotaci (Quebec), recommit itself in its ancestral territory, adapt and confront to commercial forestry. Because Atikamekw's relationship with the forest are at the crossroads of disciplines, we rooted our study in ethnoecology. During a two-months ethnographic fieldwork, 15 interviews were conducted with members of the Atikamekw community of Wemotaci, six with researchers, representatives of the Governement and forest industries. Our starting point was the descriptions of the identity, ecological and historical "ruins" that the members of the community have to live with. We tried to understand how they survive those problems and the links that exist between the Atikamekw people and today's territory. Disturbed by the social changes that took place in the community and the presence of Euro-American settlers, Atikamekw people create new agencies with the forest based on their knowledge of the forest. After observing the main uses of the community we will focus on the knowledge of a category of the population : women. Although forest consultations are a step forward in the history of native - non native relationships, the Atikamekw can still poorly influence commercial forestry and do not meet their aspirations