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En se fondant sur l’exemple du Domaine national de Chambord, l’article questionne le lien entre la grande faune (ongulés sauvages), objet de pratiques cynégétiques, et l’évolution de la forêt. Sont retracées les dynamiques de l’occupation des sols qu’a connues le domaine au cours de son histoire, depuis le XVIe siècle, à partir de sources spatialisées et on perçoit alors que, dans ce domaine de chasse, la forêt a progressé, laissant apparaître un lien positif entre grande faune et forêt. Mais les témoignages de forestiers, dont celui du premier garde, contredisent cette théorie : la gestion cynégétique est incompatible avec celle de la forêt. Pourtant, depuis que le domaine est devenu réserve nationale de chasse (1947), on perçoit une réelle volonté de trouver un équilibre entre gesti[...]

En se fondant sur l’exemple du Domaine national de Chambord, l’article questionne le lien entre la grande faune (ongulés sauvages), objet de pratiques cynégétiques, et l’évolution de la forêt. Sont retracées les dynamiques de l’occupation des sols qu’a connues le domaine au cours de son histoire, depuis le XVIe siècle, à partir de sources spatialisées et on perçoit alors que, dans ce domaine de chasse, la forêt a progressé, laissant apparaître un lien positif entre grande faune et forêt. Mais les témoignages de forestiers, dont celui du premier garde, contredisent cette théorie : la gestion cynégétique est incompatible avec celle de la forêt. Pourtant, depuis que le domaine est devenu réserve nationale de chasse (1947), on perçoit une réelle volonté de trouver un équilibre entre gestions cynégétique et forestière — ceci figure même parmi les missions du domaine, dans son décret statutaire (2005).
This article uses the example of the National Estate of Chambord to explore the link between big-game ani- mals (wild ungulates) that are hunted and forest development. The dynamics of land uses that the estate has undergone throughout its history since the 16th century are retraced from spatialized sources. The exten- sion of the forest in this hunting estate is perceptible, indicating there is a positive link between big animals and forests. But the foresters consulted, including the estate warden, contradict this theory – hunting and forest management are incompatible. Nonetheless, since the estate became a national hunting preserve (1947), a genuine commitment to finding a balance between hunting and forest management has emerged. Indeed this even appears in the decree establishing the statute that sets out the missions of the estate (2005).