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Les Zones de Droits d’Usage Collectifs (ZDUC) du Domaine Forestier Permanent (DFP) de Guyane, au profit des « communautés d’habitants qui tirent traditionnellement leur moyen de subsistance de la forêt » ont un statut juridique peu clair et s’intègrent à un territoire complexe.
En Guyane, les revendications foncières sont portées par des organisations régionales amérindiennes plurielles. La réponse de l’Etat est tributaire d’un contexte politique où les collectivités territoriales locales jouent un rôle important. Les communautés bénéficiaires sont intégrées à la vie sociale, économique et politique de la Guyane, et les savoirs forestiers se patrimonialisent. Les chefs coutumiers s’investissent en politique et conservent un rôle déterminant pour encadrer les pratiques des ayants droi[...]

Les Zones de Droits d’Usage Collectifs (ZDUC) du Domaine Forestier Permanent (DFP) de Guyane, au profit des « communautés d’habitants qui tirent traditionnellement leur moyen de subsistance de la forêt » ont un statut juridique peu clair et s’intègrent à un territoire complexe.
En Guyane, les revendications foncières sont portées par des organisations régionales amérindiennes plurielles. La réponse de l’Etat est tributaire d’un contexte politique où les collectivités territoriales locales jouent un rôle important. Les communautés bénéficiaires sont intégrées à la vie sociale, économique et politique de la Guyane, et les savoirs forestiers se patrimonialisent. Les chefs coutumiers s’investissent en politique et conservent un rôle déterminant pour encadrer les pratiques des ayants droit, malgré des interactions parfois conflictuelles avec les associations locales. A l’échelle des usagers, les prélèvements forestiers sont très variés et ont un faible impact sur l’environnement. La gestion coutumière est donc durable, mais remise en question par des conflits d’usages locaux et fréquents. Des projets collaboratifs entre l’ONF et les communautés sont envisageables. La rédaction de charte par les communautés plutôt que l’élaboration de plans de gestion formels par l’ONF semble plus adaptée. Le législateur doit clarifier les textes réglementaires pour les adapter à la situation locale.