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La dégradation de la forêt amazonienne concerne aujourd’hui au Brésil une surface forestière deux fois supérieure à celle affectée par la déforestation. La destruction de l’Amazonie prend ainsi des formes variées qui compliquent l’évaluation de son état et sa prise en charge par le gestionnaire. Les paysages forestiers résultant de ces destructions diverses forment en effet une mosaïque complexe, que l’écologie du paysage permet d’évaluer au moyen d’outils adéquats : les métriques paysagères. Dans l’étude un indice synthétique et spatialisé, l’Indice d’Etat Forestier (IEF), est conçu à partir de ces métriques pour évaluer le niveau d’altération de la forêt et servir au gestionnaire comme outil d’aide à la décision. Deux aires d’étude très différentes sont choisies pour le tester : les[...]

La dégradation de la forêt amazonienne concerne aujourd’hui au Brésil une surface forestière deux fois supérieure à celle affectée par la déforestation. La destruction de l’Amazonie prend ainsi des formes variées qui compliquent l’évaluation de son état et sa prise en charge par le gestionnaire. Les paysages forestiers résultant de ces destructions diverses forment en effet une mosaïque complexe, que l’écologie du paysage permet d’évaluer au moyen d’outils adéquats : les métriques paysagères. Dans l’étude un indice synthétique et spatialisé, l’Indice d’Etat Forestier (IEF), est conçu à partir de ces métriques pour évaluer le niveau d’altération de la forêt et servir au gestionnaire comme outil d’aide à la décision. Deux aires d’étude très différentes sont choisies pour le tester : les régions de Sinop (Mato Grosso) et de Novo Progresso (Pará). Ces dernières sont appréhendées par des classifications d’images satellite de l’INPE (PRODES, DEGRAD et TerraClass), issues d’images Landsat 8, qui permettent de cartographier la mosaïque paysagère de ces régions à travers quatre classes : la forêt intacte, la forêt dégradée, la végétation secondaire et les zones de déforestation. Un calcul de métriques paysagères est ensuite effectué sur la mosaïque à l’aide de GeoDMA, dont trois sont sélectionnées pour leur capacité à rendre compte avec exactitude de l’état de la forêt dans ses différents aspects. Le modèle de l’IEF est construit sur la base de ces métriques, combinées en indicateurs qui composent à leur tour l’indice souhaité. Un programme est développé sous Python pour reproduire les différentes opérations du modèle et automatiser le calcul de l’indice. Les valeurs de l’IEF pour Sinop et Novo Progresso sont enfin cartographiées, permettant de visualiser l’état de la forêt sur les deux aires d’étude, avant d’envisager la généralisation du calcul de l’indice à l’échelle de l’Amazonie brésilienne.