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En France, les stations d’épuration se développent depuis le début du XXe siècle avec comme premier objectif d’éviter les problèmes hygiéniques et sanitaires liés, notamment, aux maladies hydriques. Depuis longtemps, leur rôle est cantonné à la récupération et au traitement des eaux usées, telles les décharges pour le traitement des déchets ménagers. Aujourd’hui, le pays est doté d’un système d’assainissement performant qui couvre l’ensemble du territoire. Cette bonne couverture structurelle, ainsi que le contexte de restriction budgétaire et de réchauffement climatique, requestionne de plus en plus la priorité des investissements dans de nouvelles infrastructures en assainissement. Pourtant, la réhabilitation et le renouvellement des ouvrages existants sont un passage obligatoire pou[...]

En France, les stations d’épuration se développent depuis le début du XXe siècle avec comme premier objectif d’éviter les problèmes hygiéniques et sanitaires liés, notamment, aux maladies hydriques. Depuis longtemps, leur rôle est cantonné à la récupération et au traitement des eaux usées, telles les décharges pour le traitement des déchets ménagers. Aujourd’hui, le pays est doté d’un système d’assainissement performant qui couvre l’ensemble du territoire. Cette bonne couverture structurelle, ainsi que le contexte de restriction budgétaire et de réchauffement climatique, requestionne de plus en plus la priorité des investissements dans de nouvelles infrastructures en assainissement. Pourtant, la réhabilitation et le renouvellement des ouvrages existants sont un passage obligatoire pour que la filière puisse s’adapter et répondre aux défis environnementaux du XXIe siècle. Les entreprises et bureaux d’études de la conception des stations d’épuration proposent donc des technologies et procédés pour apporter de nouvelles sources de revenus pour les collectivités, pour s’intégrer dans les objectifs d’optimisation énergétique et d’économie circulaire, et pour modifier la perception globale du rôle de l’épuration en France. C’est ainsi que l’épuration des eaux usées se métamorphose progressivement vers la valorisation d’une ressource et d’un produit, économique, sociale et durable. Cette adaptation est stimulée par des politiques publiques et des réglementations dont l’aspiration affichée est environnementale, mais la réussite des projets dépend essentiellement de leurs viabilités économiques, propre au modèle responsable du réchauffement climatique. Les éléments expliquant ce paradoxe dépendent de dimensions sociologiques complexes, qu’il convient de comprendre et de cerner afin de permettre un véritable développement interagissant entre priorité économique et environnementale, en adéquation avec l’ensemble de la société.