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Pour réduire les impacts environnementaux et économiques des pratiques de fertilisation azotée en terre de craie de Champagne et de Picardie, des systèmes de culture innovants visant l’autonomie azotée ont été conçus et suivis de 2015 à 2017 dans le cadre du projet AUTO’N, en se basant sur une démarche participative. En parallèle, le test du modèle STICS par l’unité AgroImpact de l’INRA dans les conditions pédoclimatiques champenoises a donné des résultats satisfaisants. La présente étude a pour objectif de contribuer à l’évaluation des performances globales de ces systèmes de culture innovants face au changement climatique. La méthodologie se base sur une expérimentation numérique en utilisant la version de recherche du modèle STI[...]

Pour réduire les impacts environnementaux et économiques des pratiques de fertilisation azotée en terre de craie de Champagne et de Picardie, des systèmes de culture innovants visant l’autonomie azotée ont été conçus et suivis de 2015 à 2017 dans le cadre du projet AUTO’N, en se basant sur une démarche participative. En parallèle, le test du modèle STICS par l’unité AgroImpact de l’INRA dans les conditions pédoclimatiques champenoises a donné des résultats satisfaisants. La présente étude a pour objectif de contribuer à l’évaluation des performances globales de ces systèmes de culture innovants face au changement climatique. La méthodologie se base sur une expérimentation numérique en utilisant la version de recherche du modèle STICS. Elle traite du test du modèle, de la simulation des variables d’intérêts environnementales et agronomiques et de l’étude des impacts de la variation interannuelle et à long terme du climat sur les variables d’intérêts.Le résultat du test, par comparaison des valeurs simulées et observées et par étude de sensibilité, est fort satisfaisant. Pour la période actuelle, la lame d’eau drainée varie entre 17 et 27% des précipitations, et la lixiviation entre 17 et 51 kg.N.ha-1 suivant les parcelles, sur l’ensemble des campagnes culturales 2016-2017. Des pertes par volatilisation variant entre 11 et 102 kg.N.ha-1 ont été simulées, le maximum venant d’une parcelle fertilisée avec du digestat liquide. La fertilisation avec de l’ammonitrate diviserait par deux la quantité d’azote volatilisée par rapport à la solution azotée, la forme la plus couramment utilisée actuellement. Des émissions plus importantes de N2O ont été simulées sur les parcelles présentant des teneurs en matières organiques plus élevées. La lixiviation d’azote est très sensible à la variabilité inter annuelle du climat, contrairement à la volatilisation et à la dénitrification. Sur le moyen et long terme, les rendements seraient stables entre période et entre scénarios à contrario des pertes d’azote.