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Le contexte mondial actuel en matière de réchauffement climatique est alarmant. En tant que grand groupe international, producteur et distributeur de vins et spiritueux, les challenges de Pernod Ricard en matière de politique durable sont nombreux. Contributeur aux Objectifs Développement Durable (ODD) des Nations Unies, le groupe s’est notamment engagé à améliorer sa performance environnementale, dores et déjà déployée à l’ensemble de ses filiales. Une « feuille de route environnement » à échelle 2020 identifie notamment la réduction de l’empreinte carbone comme l’un des axes prioritaires. Les maisons de champagne Mumm et Perrier-Jouët se soumettent depuis 2009 à une mesure fréquente de leur impact carbone, démarche s’inscrivant également dans les objectifs de la profession, dictés p[...]

Le contexte mondial actuel en matière de réchauffement climatique est alarmant. En tant que grand groupe international, producteur et distributeur de vins et spiritueux, les challenges de Pernod Ricard en matière de politique durable sont nombreux. Contributeur aux Objectifs Développement Durable (ODD) des Nations Unies, le groupe s’est notamment engagé à améliorer sa performance environnementale, dores et déjà déployée à l’ensemble de ses filiales. Une « feuille de route environnement » à échelle 2020 identifie notamment la réduction de l’empreinte carbone comme l’un des axes prioritaires. Les maisons de champagne Mumm et Perrier-Jouët se soumettent depuis 2009 à une mesure fréquente de leur impact carbone, démarche s’inscrivant également dans les objectifs de la profession, dictés par l’AOC Champagne et le CIVC. La mesure de l’empreinte carbone d’une activité prend en compte la totalité des émissions qu’elle induit sur une durée d’un an, et permet de faire ressortir les postes les plus émetteurs. L’utilisation du calculateur Bilan Carbone de l’ADEME, référence nationale, a notamment permis d’identifier pour Mumm et Perrier-Jouët le secteur du fret, et plus particulièrement les expéditions de produits finis, comme poste à forte émission. Une réflexion est à mener concernant les pistes d’amélioration à introduire au niveau logistique pour substituer par exemple les trajets en avion par la voie maritime, dont le coût environnemental est nettement inférieur. Un bilan carbone des vignobles Mumm et Perrier-Jouët a également été réalisé, identifiant les intrants comme poste principal d’émission de gaz à effet de serre. Là encore des pistes sont à poursuivre, concernant notamment un usage raisonné des produits chimiques et particulièrement phytosanitaires, dans les vignobles. Cette démarche est déjà en marche, le recours au référentiel Viticulture Durable et la certification environnementale de tous les vignobles maison en étant la preuve. De nombreuses méthodes existent actuellement pour mesurer une empreinte carbone. Cette étude a été le moyen de faire une comparaison entre trois méthodes de calcul différents : la méthode générale « Bilan Carbone » de l’ADEME, le calculateur interne Pernod Ricard, et celui du Comité Interprofessionnel du vin de Champagne, adapté à la filière. Malgré des complexités différentes (niveaux de précision et volume de données ventilées), les résultats obtenus sont similaires en termes de tendance, et permettent de dégager les mêmes conclusions. Ces résultats démontrent qu’il n’est pas toujours nécessaire d’opter pour le calcul le plus complexe pour obtenir des résultats exploitables et sur lesquels envisager des pistes d’amélioration.

Nowadays, the world’s situation in terms of global warming is very concerning. As a major international group, producing and distributing wines and spirits, Pernod Ricard is facing numerous challenges concerning sustainable policy. Contributor to the Sustainable Development Objectives, ruled by the United Nations, Pernod Ricard has already engaged to improve its environmental performance, implemented within its different subsidiaries. The group’s sustainable roadmap with objectives for 2020, now sets as its main goal the cut of carbon footprint. The houses of champagne Mumm and Perrier-Jouët have been assessing their carbon footprint, since 2009. This action is also going along with the ambition of the Champagne sector, ruled by the AOC champagne and the Interindustry Champagne Committee. The carbon footprint assessment for a company, takes into account the whole balance of its emissions induced during a year period, in order to highlight the most CO2 emitting positions. Using the “ADEME” Carbon Footprint calculator, the official reference in France, we could identify the freight and most precisely the shipping of final products, as a major CO2 emitter. Some work has to be made in terms of logistics in order to consider a substitute, for example the replacement of airfreight by a sea shipping, which environmental cost appears to be drastically lower. A carbon balance of the Mumm and Perrier-Jouët vineyards was also carried out, pinpointing the “input” category as the main greenhouse gas emitter. In that case, the leads that can be pursued would concern a reasonable use of chemicals and mostly of crop protection products in the vineyards. This path has already started to be undertaken, with the following of an engagement on sustainable viticulture, and throughout the environmental certification of all the vineyards. At the moment, numerous methods exist to assess carbon footprint. This study has permitted the comparison between three different calculation methods: the most known French reference “Bilan Carbone” created by ADEME, the interne calculator of Pernod Ricard, and the online method developed by the Interindustry Champagne Committee, more specialized to the sector. Despite a variety in the complexity of the methods (different levels of precision or amount of datas used), the results obtained show big similarities in the trends, and permit to address the same conclusions. Those results highlight the fact that it is not a necessity to choose the most complex calculation process to obtain already exploitable results to work on, and in order to consider ways for improvement.