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En France, la connaissance à l’échelle nationale des réseaux d’eau potable est aujourd’hui parcellaire. L’obligation pour les services d’établir un descriptif détaillé des réseaux constitue une opportunité pour améliorer la connaissance des réseaux et ainsi favoriser la mise en œuvre et l’évaluation des politiques publiques de gestion patrimoniale des réseaux d’eau potable. Dans ce contexte, l’Agence française pour la biodiversité a mandaté l’Institut national de recherche en sciences et technologies pour l’environnement et l’agriculture (Irstea) pour construire un dispositif permanent d’évaluation du patrimoine des réseaux d’eau potable aux échelles nationale et de bassin. Ce dispositif s’appuiera sur une modélisation statistique construite à partir des systèmes d’information géograp[...]

En France, la connaissance à l’échelle nationale des réseaux d’eau potable est aujourd’hui parcellaire. L’obligation pour les services d’établir un descriptif détaillé des réseaux constitue une opportunité pour améliorer la connaissance des réseaux et ainsi favoriser la mise en œuvre et l’évaluation des politiques publiques de gestion patrimoniale des réseaux d’eau potable. Dans ce contexte, l’Agence française pour la biodiversité a mandaté l’Institut national de recherche en sciences et technologies pour l’environnement et l’agriculture (Irstea) pour construire un dispositif permanent d’évaluation du patrimoine des réseaux d’eau potable aux échelles nationale et de bassin. Ce dispositif s’appuiera sur une modélisation statistique construite à partir des systèmes d’information géographique d’un échantillon de services des eaux. Cet article présente les méthodes de construction de l’échantillon et expose les premiers enseignements tirés de l’analyse de ces données. Les informations étudiées sont les longueurs de réseau (hors branchements particuliers) par diamètre, matériau et période de pose. Le premier constat est une très grande disparité des formes de représentation des données. Cela induit une étape de normalisation et de traitement des données, incontournable pour en rendre possible l’agglomération. Une première analyse des données montre une forte méconnaissance des périodes de pose (30% du linéaire) et, pour chacune des caractéristiques, des différences sensibles du niveau de connaissance entre les six grands bassins hydrographiques. Par ailleurs, de fortes disparités géographiques apparaissent dans la répartition des occurrences de chacune des variables. Ces premiers résultats seront valorisés dans la modélisation statistique à venir qui s’appuiera sur des données géographiques, démographiques et d’urbanisme, disponibles de façon exhaustive à l’échelle communale sur le territoire national.