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En 1992, le sommet de la Terre de Rio de Janeiro rassemble des dirigeants du monde entier avec pour objectif de réfléchir sur les défis actuels et les moyens d’agir à différentes échelles pour se développer de manière durable. Cette conférence aboutit à la formulation du programme d’actions Agenda 21, plan d’actions de développement durable pour le 21e siècle. Ce texte prône l’action locale et encourage les collectivités territoriales à élaborer leur propre Agenda 21 local, afin de contribuer au développement durable mondial en intégrant les enjeux locaux. Ainsi naissent les Agendas 21 locaux. Leur élaboration en France a été assez tardive et s’est accélérée depuis une dizaine d’années avec un contexte législatif favorable (la loi LOADDT10 de 1999 et la loi SRU11 de 2000), et la mise [...]

En 1992, le sommet de la Terre de Rio de Janeiro rassemble des dirigeants du monde entier avec pour objectif de réfléchir sur les défis actuels et les moyens d’agir à différentes échelles pour se développer de manière durable. Cette conférence aboutit à la formulation du programme d’actions Agenda 21, plan d’actions de développement durable pour le 21e siècle. Ce texte prône l’action locale et encourage les collectivités territoriales à élaborer leur propre Agenda 21 local, afin de contribuer au développement durable mondial en intégrant les enjeux locaux. Ainsi naissent les Agendas 21 locaux. Leur élaboration en France a été assez tardive et s’est accélérée depuis une dizaine d’années avec un contexte législatif favorable (la loi LOADDT10 de 1999 et la loi SRU11 de 2000), et la mise en place d’une démarche de reconnaissance par le MEDDTL12 (Label Agenda 21 local) suite au Grenelle de l’Environnement. Les collectivités sont donc actuellement nombreuses à s’engager dans des démarches d’Agendas 21 mais elles se heurtent à des difficultés conséquentes (manque de connaissances tant de la part de la population que de la part des élus et des acteurs locaux sur la notion de développement durable, difficulté à mettre en oeuvre une approche transversale et intégrée, manque de mobilisation de la part des acteurs clés, difficulté à faire participer la population, etc.) qui freinent la mise en oeuvre concrète des Agendas 21 locaux.
Le présent document rapporte le travail que j’ai réalisé au sein de Nomadéis, un cabinet de conseil de taille réduite spécialisé sur les thématiques de l’environnement et du développement durable, qui accompagne depuis peu les collectivités dans l’élaboration et la mise en oeuvre de leurs Agendas 21 locaux. Nomadéis se heurte donc aux mêmes difficultés que les collectivités et la mission transversale qui m’a été confiée fut l’optimisation de la méthodologie existante pour l’élaboration et la mise en oeuvre d’Agendas 21 locaux. Les travaux que j’ai réalisés prennent appui sur l’accompagnement de deux collectivités que Nomadéis assiste actuellement pour la mise en place de leurs Agendas 21 locaux respectifs, la ville de Mitry-Mory et la communauté d’agglomération de Châlons-en-Champagne. Je me suis particulièrement concentrée sur deux étapes clés dans l’élaboration d’un Agenda 21. La première est la réalisation du diagnostic et sa communication : j’ai pour ceci réalisé une grille d’analyse permettant une évaluation objective et subjective de la collectivité au regard du développement durable, ou encore développé des outils de communication pour la diffusion du diagnostic. J’ai par ailleurs construit les modalités de la concertation pour la communauté d’agglomération de Châlons-en-Champagne et développé dans ce cadre des outils d’animation.
Les Agendas 21 locaux me semblent être des outils de planification très intéressants et novateurs, car ils sont construits par et pour les populations concernées, lorsque la méthodologie respecte les démarches participatives voulues par le ministère. Ainsi, malgré les difficultés engendrées par une notion abstraite et encore mal comprise (le développement durable), le contexte politique dans lequel ils baignent, les Agendas 21 locaux en France ont encore de beaux jours devant eux. Finalement, les limites qui freinaient jusqu’alors le développement et la mise en application concrète des Agendas 21 locaux (le manque de ressources et de compétences de la part des collectivités, et le fait que la démarche soit encore tâtonnante et chronophage), tendent à être palliées par le développement de réseaux d’acteurs accompagnant les collectivités et l’appui de cabinets extérieurs. Reste le manque de financement de la part des petites collectivités pour mettre en oeuvre les actions, voire même obtenir l’assistance de cabinets extérieurs.
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In 1992, the UN's Earth Summit in Rio de Janeiro brought together 172 heads of state or governments, with the following objective: to think about the worlds’ current issues and figure out solutions and incentive levers for a sustainable living at different scales. This summit lead to the writing of “Agenda 21”, a comprehensive action plan to be carried out globally, nationally and locally. Some national and state governments have defined legislations or advice for local authorities to take steps to implement this plan on a local level, as recommended in Chapter 28 of the document. Such programmes are often known as Local Agenda 21. French Local Agenda 21 has been developed recently, especially during the last 10 years while a favorable legislative context has emerged (with two important laws: the “LOADDT”8 in 1999 and the “SRU”9 in 2000), and a quality-label has been defined following the national “Grenelle de l’Environnement” (Environment Roundtable). More and more French collectivities are embarking on, an Agenda 21 process, however they are faced with numerous difficulties, including a lack of knowledge about sustainable development, difficulty in setting up a transverse approach, in making people take part in the process, etc. These difficulties slow down the practical implementation of the Local Agenda 21.
This document reports the work I carried out during a six month work experience at Nomadéis; a small consulting group specialized in the field of environment and sustainable development which supports local governments in establishing a Local Agenda 21. Therefore, Nomadéis experiences the same difficulties as local governments do. Thus, my task was to improve the existing framework developed by Nomadéis to assist collectivities in constructing their Local Agenda 21. My work was supported by two cases studies: the construction of the Local Agenda 21 of Mitry-Mory (a city near Paris) and of the Local Agenda 21 of Cités en Champagne (a group of cities located in the in Champagne Ardennes region). I focused on two interesting steps. First, the carrying out of a territorial diagnosis, for which I established an analysis grid and developed communication tools. I then worked on the construction of a consultation and cooperation process with the inhabitants and stakeholders, and I developed animation tools.
Local Agenda 21 are pioneer tools for long-range planning, because they are built by and for the citizens. But they have to be used as a cooperation tool to be efficient. In spite of obvious difficulties due to unawareness of sustainable development and political context, French Local Agenda 21 in great expansion. Finally, the limits which slow down their development (lack of resources, time-consuming approach) are disappearing thanks to the assistance of extern consulting groups and to the development of stakeholders’ networks. However, there remains an important difficulty: the financial condition of the local government is critical for the setting up and carrying out of the Action Plan.