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Dans les Alpes du Nord, une grande part des forêts publiques se situe aux étages montagnard et subalpin. L’Office National des Forêts gère ces espaces de manière durable et se doit donc d’en assurer le renouvellement, notamment en y appliquant la sylviculture par trouées préconisée par le GSM. Néanmoins, les conditions régnant à ces altitudes rendent la régénération des essences-objectifs complexe, pouvant mener à des situations de blocage. Le travail du sol permet de lever certains de ces blocages liés à une végétation trop concurrente ou à une limitation édaphique forte. Dans le cadre de cette étude, 49 trouées où le sol a été travaillé entre 2002 et 2015 ont été inventoriées dans les Alpes du Nord. La régénération des essences-objectifs (principalement Epicéa commun et Mélèze d’Eur[...]

Dans les Alpes du Nord, une grande part des forêts publiques se situe aux étages montagnard et subalpin. L’Office National des Forêts gère ces espaces de manière durable et se doit donc d’en assurer le renouvellement, notamment en y appliquant la sylviculture par trouées préconisée par le GSM. Néanmoins, les conditions régnant à ces altitudes rendent la régénération des essences-objectifs complexe, pouvant mener à des situations de blocage. Le travail du sol permet de lever certains de ces blocages liés à une végétation trop concurrente ou à une limitation édaphique forte. Dans le cadre de cette étude, 49 trouées où le sol a été travaillé entre 2002 et 2015 ont été inventoriées dans les Alpes du Nord. La régénération des essences-objectifs (principalement Epicéa commun et Mélèze d’Europe) y est favorisée par le travail du sol puisqu’en médiane 10 semis/m² sont comptés sur sol travaillé contre 0 sur sol non travaillé. Cette pratique semble offrir de meilleurs résultats au sein d’ouvertures de taille raisonnable, peu pentues et exposées en ubac. Des seuils sont proposés afin de définir objectivement une régénération suffisante. Selon ces seuils, plus de 70 % des chantiers inventoriés sont en bonne voie de régénération. Des résultats très encourageants sont obtenus dans les pessières à myrtille et à hautes herbes du subalpin. En s’appuyant sur les chantiers inventoriés par cette étude dans les Alpes du Nord, ainsi que sur de nombreuses expérimentations et données bibliographiques, des recommandations pour améliorer la mise en oeuvre du travail du sol dans la gestion courante sont formulées. Cette étude sera complétée par un deuxième inventaire des chantiers dans une dizaine d’année afin d’observer l’évolution de la régénération dans le temps.
In the Northern Alps, a large part of public forests is located in the upper montane and subalpine belt. The French National Forests Office manages those areas sustainably and has thus to ensure their renewal, particularly by applying the gap silvicultural technique recommended by the GSM (French Mountain Silviculture Guide). However, the conditions existing at those elevations make regeneration complicated and can lead to its inhibition. Tillage can eliminate some of those inhibitions which are caused by competing vegetation or soil restriction. In this study, 49 gaps were assessed where between 2002 and 2015 the soil was cultivated . The regeneration of target species (mostly Picea abies and Larix decidua) was successfully fostered as 10 seedlings/m² in the median are counted on cultivated in comparison to none on non-cultivated soils. This technique might lead to better outcomes in small, less steep and north-facing gaps. Target regeneration densities are suggested in order to objectively define a sufficient regeneration. According to those target densities, more than 70 % of the assessed sites show a decent development. Promising results are obtained in subalpine P. abies dominated stands associated with blueberry or tall herbs. According to the assessed sites of this study in the Northern Alps, as well as numerous experimentations and literature, recommendations in order to improve the implementation of tilling in daily management are suggested. This study will be complemented by a second inventory of the sites in about ten years in order to observe the evolution of regeneration over time.
In den Nordalpen liegt ein großer Teil der öffentlichen Wälder in den Berg- und Subalpinregionen. Das Nationale Forstamt verwaltet diese Gebiete auf nachhaltige Weise und muss daher ihre Erneuerung sicherstellen, insbesondere durch die Anwendung der vom GSM empfohlenen Lückenwaldwirtschaft. Dennoch machen die Bedingungen in diesen Höhenlagen die Regeneration von Zielarten komplex, was zu Blockadesituationen führen kann. Die Bodenbearbeitung ermöglicht es, einige dieser Verstopfungen aufgrund von übermäßig konkurrierender Vegetation oder starker Bodenbeschränkung zu beseitigen. Im Rahmen dieser Studie wurden 49 Löcher inventarisiert, in denen der Boden zwischen 2002 und 2015 bearbeitet wurde. Die Regeneration von Zielarten (vor allem Gemeine Fichte und Europäische Lärche) wird durch die Bodenbearbeitung begünstigt, da im Median 10 Setzlinge/m² auf kultiviertem Boden gezählt werden, während 0 auf unkultiviertem Boden. Diese Praxis scheint bessere Ergebnisse in Öffnungen von angemessener Größe, mit geringer Neigung und unter ubakischer Belastung zu liefern. Es werden Schwellenwerte vorgeschlagen, um objektiv eine ausreichende Regeneration zu definieren. Nach diesen Schwellenwerten sind mehr als 70 % der inventarisierten Standorte auf dem richtigen Weg zur Regeneration. Sehr gute Ergebnisse werden bei Heidelbeeren und hohen Grasfichtenwäldern im subalpinen Bereich erzielt. Basierend auf den in dieser Studie inventarisierten Arbeitsplätzen in den Nordalpen sowie auf zahlreichen Experimenten und bibliographischen Daten werden Empfehlungen zur Verbesserung der Umsetzung der Bodenbearbeitung im aktuellen Management formuliert. Diese Studie wird durch eine zweite Bestandsaufnahme der Standorte in etw.