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Le changement climatique est générateur de chocs incertains. Il est aujourd’hui difficile de connaître précisément ses impacts futurs sur une aire géographique restreinte, notamment en termes hydrologiques. Pourtant les caractéristiques propres à la gestion des ressources en eau, qui s’inscrit sur le long terme, impliquent de prendre le changement climatique en considération. Sur la base des éléments scientifiques existants, il est possible de produire des solutions d’adaptation opportunes. Celles-ci peuvent éviter les dangers de la « maldaptation » et produire des bénéfices certains en situation d’incertitude, quel que soit le scénario de changement climatique qui se vérifiera dans les faits.

Mais ces solutions ont un coût, et peuvent nécessiter des incitations efficac[...]

Le changement climatique est générateur de chocs incertains. Il est aujourd’hui difficile de connaître précisément ses impacts futurs sur une aire géographique restreinte, notamment en termes hydrologiques. Pourtant les caractéristiques propres à la gestion des ressources en eau, qui s’inscrit sur le long terme, impliquent de prendre le changement climatique en considération. Sur la base des éléments scientifiques existants, il est possible de produire des solutions d’adaptation opportunes. Celles-ci peuvent éviter les dangers de la « maldaptation » et produire des bénéfices certains en situation d’incertitude, quel que soit le scénario de changement climatique qui se vérifiera dans les faits.

Mais ces solutions ont un coût, et peuvent nécessiter des incitations efficaces pour faciliter leur mise en œuvre. Dans cette optique, en complément de la réglementation, les mécanismes économiques rendent possible la réalisation d’un éventail de réponses techniques très large. En opérant à un niveau structurel, ils offrent des moyens de renforcement de la résilience au changement climatique, car ils jouent un rôle incitatif tout en fournissant un levier financier indispensable, durable, et relativement autonome à l’adaptation. Ce rapport développe deux d’entre eux, dans une logique complémentaire : les mécanismes redistributifs et les Paiements pour Services Ecosystémiques (PSE).

Les mécanismes économiques de types redistributifs et les PSE s’opposent apparemment en tous points. Les premiers sont fondés sur l’intervention en fiscalisant la dégradation de l’environnement, quand les seconds s’inscrivent dans le marché et récompensent la conservation des écosystèmes en valorisant leur rôle économique. Mais ils n’en sont pas moins complémentaires. D’abord, leur problème fondamental est commun. La question des ressources communes et les externalités sont mal prises en compte par le marché (négatives pour les mécanismes redistributifs, positives pour les PSE). Ensuite, leur finalité est partagée: quelle que soit la méthode employée, les deux types d’instruments incitent et peuvent générer des financements. D’ailleurs, sur un même territoire, ils peuvent cohabiter, voire même s’entretenir mutuellement.