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Depuis quelques années, les variations du climat engendrent des dépérissements importants sur plusieurs peuplements forestiers en ex-région Languedoc-Roussillon. Ce changement climatique inquiète les propriétaires et gestionnaires forestiers qui s’interrogent sur la nature des essences à utiliser en reboisement afin de conserver une forêt pérenne. Une adaptation rapide des pratiques sylvicoles est indispensable et les prises de décisions sont urgentes. Dans cette optique, le centre national de la propriété forestière (CNPF) a lancé un recensement des essences « atypiques » présentes sur le territoire et souhaite, avec ses partenaires, effectuer un bilan de leur comportement dans ces introductions. L’objectif est d’identifier celles qui pourraient constituer les essences à privilégier,[...]

Depuis quelques années, les variations du climat engendrent des dépérissements importants sur plusieurs peuplements forestiers en ex-région Languedoc-Roussillon. Ce changement climatique inquiète les propriétaires et gestionnaires forestiers qui s’interrogent sur la nature des essences à utiliser en reboisement afin de conserver une forêt pérenne. Une adaptation rapide des pratiques sylvicoles est indispensable et les prises de décisions sont urgentes. Dans cette optique, le centre national de la propriété forestière (CNPF) a lancé un recensement des essences « atypiques » présentes sur le territoire et souhaite, avec ses partenaires, effectuer un bilan de leur comportement dans ces introductions. L’objectif est d’identifier celles qui pourraient constituer les essences à privilégier, tester et développer sur des stations où les essences en place sont aujourd’hui menacées par l’évolution du climat. Pour cette étude, le CNPF a décidé d’engager sa prospection sur une essence encore peu répandue dans la région, mais qui connaît de bons résultats dans d’autres territoires français : le chêne rouge d’Amérique (Quercus rubra L.). Cet arbre peut-il représenter une essence d’avenir en Languedoc-Roussillon ? Le travail présenté dans ce rapport, analyse le comportement de l’essence sur ses sites d’introduction en Languedoc-Roussillon et soulève des hypothèses quant à son comportement dans un climat futur. Les principaux résultats sont la détermination des conditions écologiques et climatiques les plus propices à l’essence sur ces sites, les effets des facteurs compensatoires au climat sur la croissance en hauteur et la création d’un arbre d’aide à la décision issu de ces résultats, destiné aux gestionnaires forestiers pour arbitrer sur le choix du chêne rouge en reboisement.
Over the past few years, climate variations have led to an important decline in many forests of the region formerly called Languedoc-Roussillon. This climate change is a source of deep concern for forest owners and forest managers who need to think about which tree species to use in order to ensure the forest’s sustainability. Silvicultural practices need to change and adapt urgently. To do so, the CNPF have started a census of a rarer tree species located on the territory in order to report on the tree's adaptation after planting. The aim is to identify the species that could be tested and used in areas where trees are today threatened by climate change. For this study, the CNPF decided to include in its survey on species which is uncommon in the area yet, but whose properties in other French regions are encouraging: the Northern red oak (Quercus rubra L.). Is this species an interesting prospect in Languedoc-Roussillon? This report is about the way the red oak has reacted in the areas where it was introduced and brings up hypothesis about its adaptation to the future climate change. The main results of this work deal with the establishment of the ecological and climate situations which are more appropriate to red oaks, the effects of compensatory factors on tree growth, and finally, the construction of a model which aims at helping forest managers to decide whether they should use the red oak for reforestation.