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La qualité sanitaire des céréales est travaillée depuis de nombreuses années au sein de l’entreprise Syngenta comme en témoignent les opérations Clé des Champs et Qualimètre®. Outre le blé et le maïs qui constituent deux cultures phares de par la taille du marché qu’elles représentent, un suivi est réalisé sur l’orge de printemps brassicole. La présente étude se propose d’examiner les tenants et aboutissants de la qualité sanitaire de cette culture ainsi que la façon dont elle est gérée au sein de la filière. Le cas de l’enniatine B, mycotoxine détectée sur les récoltes de cette culture, sera étudié tout particulièrement. La qualité sanitaire de l’orge de printemps brassicole est actuellement appréciée via la fraction GI des grains qui est définie par analyse visuelle comme les grains[...]

La qualité sanitaire des céréales est travaillée depuis de nombreuses années au sein de l’entreprise Syngenta comme en témoignent les opérations Clé des Champs et Qualimètre®. Outre le blé et le maïs qui constituent deux cultures phares de par la taille du marché qu’elles représentent, un suivi est réalisé sur l’orge de printemps brassicole. La présente étude se propose d’examiner les tenants et aboutissants de la qualité sanitaire de cette culture ainsi que la façon dont elle est gérée au sein de la filière. Le cas de l’enniatine B, mycotoxine détectée sur les récoltes de cette culture, sera étudié tout particulièrement. La qualité sanitaire de l’orge de printemps brassicole est actuellement appréciée via la fraction GI des grains qui est définie par analyse visuelle comme les grains avariés, cariés ou chauffés. Des analyses de flore fongique et de mycotoxines peuvent également être réalisées. Parmi ces dernières, l’enniatine B est présentée par l’institut technique de la filière comme une mycotoxine émergente qui pourrait potentiellement constituer un traceur de la qualité sanitaire des orges de printemps brassicoles. L’analyse des données dont dispose Syngenta a mis en évidence que l’enniatine B est la mycotoxine majoritaire de cette culture et qu’elle est produite principalement par F. tricinctum dans les conditions de culture françaises. L’analyse a également permis de montrer que le précédent cultural et la date de récolte impactaient clairement la quantité d’enniatine B sur grains. Enfin, des essais ont été suivis dans le but d’évaluer l’impact d’une protection fongicide au stade fin épiaison sur la quantité d’enniatine B sur grains mais la très faible pression fongique de l’année 2015 ne nous a pas permis de mettre en évidence l’effet des applications tardives.

The santary quality of grain crops is worked for several years within the company Syngenta as Clé des Champs and Qualimètre® actions can attest. Besides wheat and corn which constitute two key crops due to the size of the market they represent, a follow-up is realized on spring malting barley. The present study suggests examining the ins and outs of the sanitary quality of this crop and the way it is managed within the sector. The case of enniatin B, mycotoxin detected on harvested grains of this crop, will be particularly studied. The sanitary quality of the spring malting barley is at present estimated by the GI fraction of the grains which is defined by visual analysis as the damaged, decayed or warmed grains. Analyses of fungal flora and mycotoxins can be also realized. Among these, enniatin B is presented by the technical institute of the sector as an emergent mycotoxin which could potentially constitute a tracer of the sanitary quality of spring malting barley. The data analysis has highlighted that enniatin B is the major mycotoxin of this crop and that it is mainly produced by F. tricinctum in the French growth conditions. The analysis has also allowed to show that previous crop and the date of harvest were effective levers of management against this grains contaminant. Finally, trials were followed with the aim of estimating the impact of a fungicidal protection at the end of heading stage on the quantity of enniatin B on grains but the very low fungal pressure of the year 2015 hasn’t allowed us to highlight the effect of the late applications.