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Les conséquences attendues du changement climatique et la volonté législative de réduire l’usage des intrants motivent aujourd’hui la sélection de variétés de blé tendre tolérantes aux stress hydrique et azoté. L’atteinte de cet objectif requiert en premier lieu d’évaluer les variétés pour ces caractères. Notre étude se propose ainsi de tester les méthodes et outils disponibles pour caractériser cette tolérance et détecter les génotypes prometteurs.
Pour ce faire, six essais «sécheresse» (modalité sèche/irriguée) et quatre essais «azote» (fertilisation optimale/réduite de 30%) ont été menés depuis 2012 sur un large panel variétal pour collecter un ensemble de données climatiques et agronomiques : rendement, épis/m², grains/épi, PMG, PS, protéines, épiaison, hauteur de plantes. Bien q[...]

Les conséquences attendues du changement climatique et la volonté législative de réduire l’usage des intrants motivent aujourd’hui la sélection de variétés de blé tendre tolérantes aux stress hydrique et azoté. L’atteinte de cet objectif requiert en premier lieu d’évaluer les variétés pour ces caractères. Notre étude se propose ainsi de tester les méthodes et outils disponibles pour caractériser cette tolérance et détecter les génotypes prometteurs.
Pour ce faire, six essais «sécheresse» (modalité sèche/irriguée) et quatre essais «azote» (fertilisation optimale/réduite de 30%) ont été menés depuis 2012 sur un large panel variétal pour collecter un ensemble de données climatiques et agronomiques : rendement, épis/m², grains/épi, PMG, PS, protéines, épiaison, hauteur de plantes. Bien qu’étant de bons marqueurs des accidents climatiques, ces variables agronomiques ont montré leurs limites à discriminer les différents essais. Des covariables environnementales associant 7 facteurs limitants (ex : T°min et ont donc été préférées pour caractériser les environnements. Par ailleurs, tandis que les index de tolérance ‘classiques’ sont apparus adaptés à l’analyse multi-locale des essais «azote», ils se sont révélés inappropriés à celle des essais «sécheresse». Par conséquent, afin de caractériser le niveau de tolérance au stress hydrique, la pente de la régression linéaire associant le rendement et la valeur de la covariable «Ks pondéré à remplissage» (coefficient de stress issu du bilan hydrique) leur a été préférée.
Cette étude a ainsi permis de valider une méthodologie pour évaluer la tolérance au stress hydrique et azoté dans un dispositif multi-local et de détecter des variétés au profil intéressant. Tout cela pourra être valorisé ultérieurement pour la recherche de loci impliqués dans la variation de la tolérance pour ces stress ou pour l’évaluation phénotypique du matériel de sélection.