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La Loi d’Avenir pour l’Agriculture, l’Alimentation et la Forêt adoptée en septembre 2014 fait évoluer le cadre réglementaire de la protection des plantes en favorisant l’utilisation de produits de biocontrôle au détriment des produits phytosanitaires chimiques. Un produit de biocontrôle est un agent ou produit utilisant des mécanismes naturels dans le cadre de la lutte intégrée contre les ennemis des cultures. Ils se classent en quatre catégories : les macro-organismes, les médiateurs chimiques, les substances naturelles et les microorganismes. C’est sur cette dernière classe de produits de biocontrôle que nous travaillons ici. Devant la demande croissante des agriculteurs sur ces produits de protection de dernière génération, la coopérative EMC2 travaille en association avec un centr[...]

La Loi d’Avenir pour l’Agriculture, l’Alimentation et la Forêt adoptée en septembre 2014 fait évoluer le cadre réglementaire de la protection des plantes en favorisant l’utilisation de produits de biocontrôle au détriment des produits phytosanitaires chimiques. Un produit de biocontrôle est un agent ou produit utilisant des mécanismes naturels dans le cadre de la lutte intégrée contre les ennemis des cultures. Ils se classent en quatre catégories : les macro-organismes, les médiateurs chimiques, les substances naturelles et les microorganismes. C’est sur cette dernière classe de produits de biocontrôle que nous travaillons ici. Devant la demande croissante des agriculteurs sur ces produits de protection de dernière génération, la coopérative EMC2 travaille en association avec un centre de recherche privé et d’autres coopératives afin de mettre en place des solutions de biocontrôle efficaces. Le travail effectué sur le thème du biocontrôle au cours de ce stage a consisté à évaluer leur efficacité dans la lutte contre la fusariose et la septoriose du blé sur la campagne 2014-2015. La coopérative a mis en place deux essais contre la septoriose et un essai contre la fusariose sur blé. Cette année a été marquée par deux périodes de sécheresse, la seconde se situant sur la fin de cycle. Sur septoriose, il ressort une efficacité significative des microorganismes sélectionnés sur la présence de symptômes sur les feuilles de blé. Cependant, les écarts de rendements observés ne sont pas tous significatifs. L’efficacité des programmes de biocontrôle de protection contre la septoriose augmente lorsqu’ils contiennent des fongicides chimiques. Sur fusariose, les modalités avec application de microorganismes terminent toutes en tête de l’essai devant les fongicides classiques alors que la maladie n’était pas présente dans l’essai. L’explication proviendrait de la capacité qu’ont certains microorganismes à protéger les plantes contre certains stress, notamment le stress hydrique, en activant leurs mécanismes de résistance.
Les contraintes réglementaires sur la qualité de l’eau obligent à réfléchir sur la protection sanitaire des cultures mais aussi sur leur fertilisation. Le coût des produits de fertilisation phosphatée augmente alors que leur disponibilité diminue, des produits dits de biofertilisation existent sur le marché et souhaitent palier à ce problème en mobilisant les réserves du sol. Composés de microorganismes vivants ou non, de substances minérales ou d’extraits de plante, ils doivent cependant être validés par le service Agronomique de la coopérative avant d’être inscrits à la gamme des produits disponibles pour les adhérents. Si quelques produits ont déjà montré une efficacité intéressante sur prairie naturelle lors de campagnes précédentes, le développement du marché associé à un intérêt croissant des agriculteurs pour ces produits innovants a conduit à la mise en place d’un dispositif conséquent en 2015. La seconde partie du travail porte sur la mise en place, le suivi et l’analyse des essais de biofertilisation. Des observations de biomasse racinaire sur colza et maïs ont montré l’intérêt de certains biofertilisants dans le développement du chevelu racinaire. Sur colza, cette amélioration du développement racinaire ne se traduit pas nécessairement sur le rendement même si au vu des conditions climatiques cela était particulièrement envisageable. Des résultats intéressants sont obtenus sur orge de printemps et prairie naturelle. Dans l’essai orge de printemps, spécialement consacré à la biofertilisation, le Valorisol permet d’atteindre un rendement statistiquement plus élevé que le témoin fertilisé N-P-K classiquement.

The French Loi d’Avenir pour l’Agriculture, l’Alimentation et la Forêt was passed in September 2014. It changes regulatory framework for plant protection by promoting the use of biocontrol products instead of the classical chemicals. A biocontrol agent uses natural mechanisms against pathogens as part of integrated pest management. There are four categories: the macro-organisms, the chemical mediators, the natural substances and the microorganisms. We work here on the last kind of biocontrol products, microorganisms. Because farmers are more and more interested in such innovating products, EMC2 works in association with a private research centre and other cooperatives to develop efficient biocontrol solutions. The aim of the internship on this thematic was to evaluate the efficiency of theses solutions to fight against fusarium heat blight and septoria leaf blotch during the 2014-2015 harvest year. Two testings were created to evaluate microorganisms against fusarium heat blight and one against septoria leaf blotch. The year 2015 was labelled by two droughts, the harder during the end of wheat growth. Against septoria heat blight microorganisms are statistically efficient to control disease symptoms on wheat leaf. Nevertheless, on yields the differences observed are not all statistically distinct. The biocontrol programs efficiency against septoria leaf blotch increase when fungicides are included. Toward fusarium heat blight modalities where microorganisms are applied are at the top of the testing whereas the disease was not present. The explanation would be that the microorganisms have also the capacity to protect plant against drought.
Because of the regulatory framework on water quality, farmers have to reflect both on the use of chemicals and fertilizers. The phosphatic fertilizers cost increase while their availability collapse. In that context new products arrived on the market, biofertilizers, there function is to mobilise the soil stocks of nutriments. They are composed of living microorganisms or not, of mineral substances or of plant extracts but before being used by the farmers they have to be approved by the agronomic service of the cooperative. Some of the biofertilizers have already shown an interesting efficiency on natural meadows. More over, the market development and the increasing demand of farmers lead to the creation of an important testing plan in 2015. The second thematic of the internship was to follow and analyse the biofertilizers essays. Root biomass observations on rapeseed and corn highlight the interest of some products in the development of the hairy root. On rapeseed, the increase of root development didn’t permit to harvest more grains per hectare even if with the particular climatic conditions we could expect it. Interesting results on yield are obtained on ray grass and spring barley. In the spring barley testing, especially dedicated to biofertilization, the Valorisol permits to reach statistically higher yield than the fertilized N-P-K reference.