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La Directive Cadre sur l’Eau (DCE) de 2000 place l’évaluation de la qualité des milieux récepteurs au centre de la règlementation de la gestion des eaux usées. Elle définit notamment des Normes de Qualité Environnementale (NQE) à ne pas dépasser en Seine plus de 90 % du temps. Jusqu’alors, la Directive relative au traitement des eaux résiduaires urbaines (DERU) imposait uniquement des objectifs de performance pour les stations d’épuration. Cette évolution réglementaire impose aux Etats membres d’approfondir leurs connaissances quant à l’impact des ouvrages d’assainissement et d’adapter leur mode de gestion.
C’est dans ce contexte que s’inscrit cette étude sur la mise en place d’un système intégré pour la gestion du rejet de la station d’épuration Seine aval, du Syndicat Interdépartem[...]

La Directive Cadre sur l’Eau (DCE) de 2000 place l’évaluation de la qualité des milieux récepteurs au centre de la règlementation de la gestion des eaux usées. Elle définit notamment des Normes de Qualité Environnementale (NQE) à ne pas dépasser en Seine plus de 90 % du temps. Jusqu’alors, la Directive relative au traitement des eaux résiduaires urbaines (DERU) imposait uniquement des objectifs de performance pour les stations d’épuration. Cette évolution réglementaire impose aux Etats membres d’approfondir leurs connaissances quant à l’impact des ouvrages d’assainissement et d’adapter leur mode de gestion.
C’est dans ce contexte que s’inscrit cette étude sur la mise en place d’un système intégré pour la gestion du rejet de la station d’épuration Seine aval, du Syndicat Interdépartemental de l’Assainissement de l’Agglomération Parisienne (SIAAP). Ce système intégré s’appuie sur le couplage de deux logiciels de modélisation d’ores et déjà opérationnels au SIAAP : MAGES (Modèle d’Aide à la Gestion des Effluents du SIAAP) utilisé en temps réel pour gérer les flux du réseau d’assainissement et l’alimentation des usines et ProSe (Programme Seine) utilisé en temps différé pour évaluer l’impact des ouvrages d’assainissement sur la qualité physico-chimique de la Seine et de la Marne. Le principe d’un tel couplage est d’utiliser la capacité prévisionnel de MAGES en entrée de ProSe afin d’obtenir des prévisions sur la qualité de la Seine et d’adapter en conséquence le traitement de l’usine Seine aval. L’objectif final est d’optimiser l’exploitation des stations d’épuration du SIAAP pour concilier le respect des objectifs environnementaux et la maîtrise des consommations énergétiques et de réactifs pour le traitement des eaux.
Cette étude consiste en la réalisation d’une maquette de ce système de gestion intégré pour le pilotage du rejet de l’usine de Seine aval. Celle-ci s’appuie sur l’étude de 4 périodes passées représentatives de conditions en Seine caractéristiques. La méthodologie générale de l’étude est axée autour de 3 points. Dans un premier temps, elle se focalise sur l’étude de la représentativité de la qualité de la Seine mesurée au niveau de Bezons. L’objectif de cette partie est d’évaluer la pertinence de piloter le rejet de l’usine Seine aval par la mise en place d’une sonde de mesure de qualité de la Seine au niveau de ce point stratégique. Dans un second temps, afin de définir un emplacement privilégié pour l’installation d’une sonde dans la Seine en vue de son utilisation dans un système intégré de contrôle en temps réel, les temps de transit des panaches de pollution entre différents points de la Seine ont été calculés. Ces deux premières parties permettent de mieux cerner les hypothèses à retenir pour l’élaboration d’une maquette du couplage MAGES-ProSe temps réel. Celle-ci fait l’objet de la dernière partie du projet qui focalise plus précisément sur l’édition et l’application de consignes pour la station d’épuration Seine aval ainsi que sur l’analyse des résultats et limites qui peuvent être attendus d’une telle gestion.