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Afin de réduire les pollutions des eaux, la Directive Cadre sur l’Eau a fixé un objectif d’atteinte d’un bon état chimique et écologique des eaux superficielles et souterraines d’ici 2015. Suite à cette directive, la France a initié un plan d’action en 2008, le Plan Ecophyto 2018. Une des actions majeures de ce plan a été l’organisation d’un réseau de fermes visant à évaluer la durabilité des systèmes de culture économes en produits phytosanitaires, le réseau DEPHY. Dans ce contexte, InVivo AgroSolutions (IAS) anime un réseau de 21 coopératives, nommé FERMEcophyto – réseau des coopératives. Le bureau d’études utilise alors actuellement, pour les exploitations en grandes cultures, deux modèles en vue de prédire les quantités de produits phytosanitaires et de nitrate lixiviées vers les [...]

Afin de réduire les pollutions des eaux, la Directive Cadre sur l’Eau a fixé un objectif d’atteinte d’un bon état chimique et écologique des eaux superficielles et souterraines d’ici 2015. Suite à cette directive, la France a initié un plan d’action en 2008, le Plan Ecophyto 2018. Une des actions majeures de ce plan a été l’organisation d’un réseau de fermes visant à évaluer la durabilité des systèmes de culture économes en produits phytosanitaires, le réseau DEPHY. Dans ce contexte, InVivo AgroSolutions (IAS) anime un réseau de 21 coopératives, nommé FERMEcophyto – réseau des coopératives. Le bureau d’études utilise alors actuellement, pour les exploitations en grandes cultures, deux modèles en vue de prédire les quantités de produits phytosanitaires et de nitrate lixiviées vers les eaux souterraines et de drainage : le process MACRO IAS et l’outil Epiclès©. Toutefois, les coopératives adhérentes du réseau FERMEcophyto-réseau des coopératives disposant également de surfaces considérables en cultures pérennes, l’objectif de ce stage a été d’adapter ces deux modèles pour le cas de la vigne et du pommier. Tout d’abord, il a été nécessaire de comprendre les spécificités des cultures pérennes (caractéristiques agronomiques, physiologiques et parcellaires) et d’appréhender le fonctionnement et les données d’entrée des deux modèles. La combinaison de ces recherches a permis d’une part l’élaboration d’une liste de paramètres à actualiser et d’autre part la formulation d’hypothèses de travail. Ces dernières étaient nécessaires au cadrage du paramétrage des modèles et à l’intégration des spécificités des cultures pérennes telles que, par exemple, l’association de couvert (culture et enherbement). Ensuite, une recherche bibliographique associée à des entretiens avec des experts a permis de mettre à jour les paramètres sélectionnés et de transformer le processus du modèle MACRO IAS pour la modélisation des pratiques sur cultures pérennes. Enfin, afin de confirmer les hypothèses et la validité du paramétrage du process MACRO IAS, une étude de sensibilité a été réalisée. Cette vérification a ainsi justifié la prise en compte de l’enherbement et de l’interception foliaire du produit phytosanitaire dans le paramétrage. De plus, elle a démontré que l’absence de distinction des variétés de pommes n’a visiblement que peu d’impact sur les concentrations en matière active dans les eaux souterraines ainsi que les flux d’eau et de matières actives. Par ailleurs, les différences de résultats entre les valeurs limites des classes d’enherbement et de densités françaises de pieds à l’hectare avec les données des parcelles types utilisées dans le paramétrage sont aussi négligeables. Ce projet est ainsi une avancée pour le bureau d’études d’InVivo AgroSolutions qui pourra désormais proposer à leurs coopératives une évaluation du devenir des intrants épandus sur cultures pérennes.