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La Réserve Nationale de Gilé (RNG), constituée de forêts de miombo et seule réserve non habitée du Mozambique, subit de fortes pressions anthropiques liées à l’exploitation illégale de bois et de produits miniers, à l’extension des surfaces agricoles périphériques, au déclenchement volontaire de feux de brousse, au braconnage et, dans une moindre mesure, à l’exploitation des produits forestiers non-ligneux (PFNL) dont les communautés locales sont très dépendantes. Dans le cadre de son contrat de co-gestion de la RNG, la Fondation IGF, commanditaire de cette étude, souhaiterait mettre en place un système d’exploitation durable de ces PFNL jusqu’au sein de la RNG où la récolte est aujourd’hui illégale et sanctionnée. Cette étude vise à actualiser et compléter les données disponibles sur[...]

La Réserve Nationale de Gilé (RNG), constituée de forêts de miombo et seule réserve non habitée du Mozambique, subit de fortes pressions anthropiques liées à l’exploitation illégale de bois et de produits miniers, à l’extension des surfaces agricoles périphériques, au déclenchement volontaire de feux de brousse, au braconnage et, dans une moindre mesure, à l’exploitation des produits forestiers non-ligneux (PFNL) dont les communautés locales sont très dépendantes. Dans le cadre de son contrat de co-gestion de la RNG, la Fondation IGF, commanditaire de cette étude, souhaiterait mettre en place un système d’exploitation durable de ces PFNL jusqu’au sein de la RNG où la récolte est aujourd’hui illégale et sanctionnée. Cette étude vise à actualiser et compléter les données disponibles sur la nature, l’écologie, l’utilisation et l’importance pour les communautés des PFNL exploités, première étape à l’écriture d’un plan de gestion prenant en compte ces ressources. Ces données ont été collectées via des enquêtes dans un échantillon de 7 communautés en périphérie directe de la RNG, dans un premier temps sous forme de réunions communautaires puis dans un second temps d’entretiens individuels, et complétées par des observations en forêt. Une liste de 371 taxons producteurs de PFNL a été réalisée, dont 33 % ont été identifiés au moins jusqu’au genre. Le calendrier de production et de récolte de ces espèces, les zones dans lesquelles elles sont récoltées, l’organisation de leur récolte et les utilisations qui en sont faites ont été relevées chaque fois que possible. Enfin, l’importance des différents PFNL aux yeux des communautés et au regard du revenu qu’ils apportent aux foyers a été analysée. Sur la base de nos résultats, des recommandations sont faites pour l’élaboration et la mise en oeuvre du futur plan de gestion de la RNG, ainsi que pour d’éventuelles études complémentaires.