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La plaine du Comtat, vaste étendue recouverte de riches dépôts alluviaux du Rhône et de la Durance, est une des régions les plus riches en termes de diversité agricole : maraîchage, arboriculture, viticulture, élevage et grandes cultures s'y mêlent dans des proportions variables et selon une logique d'organisation particulière dans le paysage. La présente étude s'attarde sur une petite partie de la plaine du Comtat, entre les Bouches-du-Rhône et le Vaucluse, où se concentre l'essentiel de la production fruitière de la région. Avant d'être un des centres nationaux de la production fruitière, d'autres productions ont occupé l'espace agricole de cette zone. Chacun des changements d'orientation de production est associé à une modification de l'écosystème. Après avoir connu une période agr[...]

La plaine du Comtat, vaste étendue recouverte de riches dépôts alluviaux du Rhône et de la Durance, est une des régions les plus riches en termes de diversité agricole : maraîchage, arboriculture, viticulture, élevage et grandes cultures s'y mêlent dans des proportions variables et selon une logique d'organisation particulière dans le paysage. La présente étude s'attarde sur une petite partie de la plaine du Comtat, entre les Bouches-du-Rhône et le Vaucluse, où se concentre l'essentiel de la production fruitière de la région. Avant d'être un des centres nationaux de la production fruitière, d'autres productions ont occupé l'espace agricole de cette zone. Chacun des changements d'orientation de production est associé à une modification de l'écosystème. Après avoir connu une période agricole faste dans les années 70-80, cette région recherche des alternatives aux modes de productions jusqu'alors pratiqués pour tenter de revaloriser ses productions (intégration de la commercialisation, reconversion en agriculture biologique, diversification de la production, commercialisation des produits via les circuits courts et en vente directe). Certaines de ces stratégies vont dans le sens d'une diminution des impacts négatifs sur l'environnement, comme le mode de production biologique ou la lutte intégrée. Mes ces techniques de production ne sont pas toujours accessibles par tous, en terme de coûts. Par ailleurs, la période de reconversion est délicate car les rendements sont ceux d'une conduite en agriculture biologique et les prix restent ceux du conventionnel. De plus, les prix subissent des baisses régulières associées à une généralisation de la production biologique, la concurrence croît, les producteurs ont besoin de diversifier leur production. Dans le même temps, d'autres complexités se posent pour la production et la commercialisation des produits biologiques (maintien de la biodiversité locale par exemple). Une autre question que soulève le diagnostic, est celle de la mise en valeur des terrains abandonnés par des producteurs ayant cessé leur activité. Le phénomène de déprise agricole se pose et l'on assiste dans certaines zones à une extension du marais. Le réseau hydrographique est également moins bien entretenu. Enfin des difficultés se posent par rapport au coût de la main d’œuvre occasionnelle. Les producteurs font de plus en plus appel à des agences d'intérim.