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Localisé dans le département de la Côte d'Or, la région étudiée comprend trois sous-régions distinctes. Une sous-région à l'est, les basses plaines alluviales, où les conditions pédologiques sont les plus favorables et qui sont essentiellement tournées vers les grandes cultures, en particulier la betterave à sucre jusqu'en 2007. Et deux sous-régions à l'Ouest, sur des terrains sédimentaires plus anciens : au nord, les collines, tournées vers les grandes cultures et parfois des productions supplémentaires variées (maraîchage, porcins, volailles etc.) et au sud, la clairière de Cîteaux, ancienne clairière de défrichement aux sols limoneux humides, où se maintient principalement un élevage allaitant Charolais. L'agriculture de 1950, essentiellement basée sur des cultures de vente (blé, b[...]

Localisé dans le département de la Côte d'Or, la région étudiée comprend trois sous-régions distinctes. Une sous-région à l'est, les basses plaines alluviales, où les conditions pédologiques sont les plus favorables et qui sont essentiellement tournées vers les grandes cultures, en particulier la betterave à sucre jusqu'en 2007. Et deux sous-régions à l'Ouest, sur des terrains sédimentaires plus anciens : au nord, les collines, tournées vers les grandes cultures et parfois des productions supplémentaires variées (maraîchage, porcins, volailles etc.) et au sud, la clairière de Cîteaux, ancienne clairière de défrichement aux sols limoneux humides, où se maintient principalement un élevage allaitant Charolais. L'agriculture de 1950, essentiellement basée sur des cultures de vente (blé, betterave à sucre) et de l'élevage bovin laitier, a évolué de manière différente entre les sous-régions au fur et à mesure des changements techniques et des modifications du contexte socio-économique. La moto-mécanisation, le développement des produits chimiques (pesticides et fertilisants), le drainage PVC, etc. ont eu des impacts variables selon les sous-régions et ont abouti à un abandon total de l'élevage laitier, à des spécialisations en grandes cultures majoritaires dans les basses plaines alluviales et les collines et au développement d'élevages allaitant essentiellement naisseurs dans la clairière de Cîteaux. En 2007, avec la fermeture de la sucrerie d'Aiserey, située dans les plaines alluviales, la région étudiée se trouve chamboulée par la perte d'une culture à forte valeur ajoutée, qui représentait une forme de sécurité pour une grande partie des exploitations. Les systèmes de production ont pris des voies différentes en fonction de leurs possibilités respectives : recherche de nouvelles productions à forte valeur ajoutée, souvent sous contrat (pomme de terre, maïs semence); ou mutualisation des terres ou du matériel, afin de diminuer les coûts de production. Ces modifications demandent du temps et les systèmes actuels n'ont pour la plupart pas encore trouvé un point d'équilibre. De plus, la réforme de la PAC pour 2015-2020 va impacter négativement une majorité des systèmes de production (perte estimée entre 10 et 30% sur les aides découplées directes) et les rendre encore plus fragiles face à la volatilité des cours mondiaux des produits agricoles. Les systèmes de production actuels, qui ne sont pas pour la plupart dans une recherche de diminution de l'utilisation des intrants, vont peut-être y venir. Cela pourrait être la prochaine étape dans leur démarche actuelle de réduction des coûts de production, afin d'être plus résilients face aux aléas actuels, qu'ils concernent les cours mondiaux, la disparition de débouchés pour certaines cultures, la résistance de plantes adventices aux molécules herbicides ou encore les évènements climatiques.