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Cette étude vise à dépeindre l'évolution du système agraire de la zone du bassin de l'Oriente afin de donner un aperçu éclairé de l'activité agricole dans cette microrégion. L'intérieur de la Corse est dans une situation de fort dépeuplement depuis plus d'un siècle, ce qui engendre des difficultés à vivre aux villages pour ceux qui y restent. C'est aussi un abandon du paysage qui s'avère menaçant pour l'homme et l'environnement. L'objectif de ce travail est de donner les éléments de compréhension du territoire nécessaires à l'élaboration de projets de développement, et dans une perspective de repeuplement et de création d'activités agricoles dans le territoire de montagne de l'Oriente. Un éclairage historique nous fait apercevoir les potentialités de ce territoire qui, il y a 60 ans e[...]

Cette étude vise à dépeindre l'évolution du système agraire de la zone du bassin de l'Oriente afin de donner un aperçu éclairé de l'activité agricole dans cette microrégion. L'intérieur de la Corse est dans une situation de fort dépeuplement depuis plus d'un siècle, ce qui engendre des difficultés à vivre aux villages pour ceux qui y restent. C'est aussi un abandon du paysage qui s'avère menaçant pour l'homme et l'environnement. L'objectif de ce travail est de donner les éléments de compréhension du territoire nécessaires à l'élaboration de projets de développement, et dans une perspective de repeuplement et de création d'activités agricoles dans le territoire de montagne de l'Oriente. Un éclairage historique nous fait apercevoir les potentialités de ce territoire qui, il y a 60 ans encore, fourmillait de vie et d'activité humaine. Depuis une vingtaine d'années on assiste à des retours de gens originaires des villages qui ont décidé de s'installer comme agriculteurs. Ils ne sont en général pas fils d'agriculteurs. C'est parmi les agriculteurs de la zone qu'on trouve les habitants les plus jeunes de ces villages. Il reste aujourd'hui un potentiel agronomique sous-exploité (à commencer par les oliveraies et les châtaigneraies). Les systèmes de production actuels sont d'un ou deux actifs et jouent sur la valeur ajoutée de leur production. La majorité des systèmes impliquent des opérations de transformation. Les conduites des élevages, caprins, bovins, porcins, résultent de l'abandon du territoire au cours du siècle précédent. Les productions arboricoles demandent d'importants investissements initiaux afin de réhabiliter un capital laissé à l'abandon par la génération précédente. Installer davantage d'agriculteurs dans cette zone est une piste pour repeupler les villages. Cela implique notamment de maintenir une diversité des activités et de gérer différemment l'espace et les conduites d'élevage afin de faire de la place aux nouveaux arrivants tout en limitant la concurrence. Tout projet qui impliquerait des modifications des systèmes de production agricole devrait être construit avec les agriculteurs. Il est essentiel d'identifier avec eux des modalités auxquelles ils ont intérêt, qui soient durables et socialement harmonieuses.