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Le but de cette étude est de comprendre les dynamiques agraires passées et actuelles dans une petite région du centre de la Birmanie. Les nombreux entretiens avec des agriculteur ont permis de comprendre les transformations agraires qui ont eu lieu dans la région et ont modelé le paysage agraire actuel.
La zone d'étude se situe dans une région appelée "zone sèche", très différente du reste de la Birmanie du fait de son climat semi-aride. La région d'étude se trouve dans le district de Monywa et plus particulièrement dans le township de Budalin, où le GRET (Groupe de Recherche et d’Echanges Technologiques) a lancé plusieurs projets notamment la construction de sites agro-écologiques avec des infrastructures pour conserver les eaux et les sols dans une région où la dégradation des sols[...]

Le but de cette étude est de comprendre les dynamiques agraires passées et actuelles dans une petite région du centre de la Birmanie. Les nombreux entretiens avec des agriculteur ont permis de comprendre les transformations agraires qui ont eu lieu dans la région et ont modelé le paysage agraire actuel.
La zone d'étude se situe dans une région appelée "zone sèche", très différente du reste de la Birmanie du fait de son climat semi-aride. La région d'étude se trouve dans le district de Monywa et plus particulièrement dans le township de Budalin, où le GRET (Groupe de Recherche et d’Echanges Technologiques) a lancé plusieurs projets notamment la construction de sites agro-écologiques avec des infrastructures pour conserver les eaux et les sols dans une région où la dégradation des sols notamment par l'érosion est souvent considérée comme une des causes principales de la diminution des rendements, au même titre que l'irrégularité importante des précipitations qui, d'après certaines études, risque de s'amplifier avec le changement climatique. Le site anti-écologique a été construit en 2014. Les agriculteurs notent déjà quelques effets bénéfiques qui pourraient permettre une sécurisation des rendements pour des cultures commerciales telles que le sésame de début de saison des pluies, ce qui aura pour conséquences une stabilisation des revenus agricoles. Le diagnostic a permis de différencier les systèmes de production qui cohabitent dans la zone d'étude. L'accès à l'eau est un facteur de différenciation important car il permet de produire des cultures à plus haute valeur ajoutée par hectare. L'accès à l'eau est inégal et les agriculteurs doivent faire face à deux types de problème : approvisionnement limité en eau du système d'irrigation lié à la Chindwin et risque d'assèchement des forages et puits souterrains. Cependant, certains agriculteurs n'ont pas accès à l'eau et n'ont pas la possibilité de diversification. Le site-agroécologique où se trouvent ces agriculteurs ne semble pas avoir entraîné des modifications importantes dans les systèmes de production jusqu'à maintenant.