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Résumé de l'auteur : La signature de la convention-cadre des Nations Unies sur le Changement climatique et de son volet contraignant, le protocole de Kyoto ont marqué la volonté internationale de lutter contre les causes de l'effet de serre et du réchauffement climatique que celui-ci entraine. Les 37 pays signataires se sont fixés des objectifs de réduction des émissions de gaz à effet de serre. Ils ont également défini différents mécanismes de coopération internationale pour favoriser une collaboration de tous les pays du monde. L'Union Européenne a poussé cette logique jusqu'à mutualiser les engagements de ses états membres et formuler un objectif global pour tous. Un programme complet de mesures a donc été adopté pour réduire les émissions de GES et favoriser une nouvelle politiqu[...]

Résumé de l'auteur : La signature de la convention-cadre des Nations Unies sur le Changement climatique et de son volet contraignant, le protocole de Kyoto ont marqué la volonté internationale de lutter contre les causes de l'effet de serre et du réchauffement climatique que celui-ci entraine. Les 37 pays signataires se sont fixés des objectifs de réduction des émissions de gaz à effet de serre. Ils ont également défini différents mécanismes de coopération internationale pour favoriser une collaboration de tous les pays du monde. L'Union Européenne a poussé cette logique jusqu'à mutualiser les engagements de ses états membres et formuler un objectif global pour tous. Un programme complet de mesures a donc été adopté pour réduire les émissions de GES et favoriser une nouvelle politique énergétique. Parmi tous les leviers possibles, l'affectation des terres, et notamment la place donnée à la forêt, peut avoir des conséquences importantes sur les bilans nationaux d'émissions. Des règles précises ont donc été définies pour évaluer l'impact de la forêt dans le stockage ou la libération de carbone.
En Irlande, la forêt a été marquée par les grandes étapes de l'histoire moderne du pays. Ce patrimoine est très jeune et largement dominé par les résineux. Le pays a notamment entrepris un programme ambitieux de boisement depuis les années 1985. Aujourd'hui, la surface boisée couvre 10% du territoire, dont la moitié en Epicea de Sitka, essence à croissance rapide très bien adapté au climat océanique.
Au sein de l'Union, l'objectif global de réduction est de -8% par rapport à 1990, mais il est différencié selon les pays le protocole de Kyoto autorise l'Irlande à augmenter ses émissions de GES de 13%. Par ailleurs, les règles de comptabilité des émissions l'autorisent à prendre en compte l'impact des plantations réalisées depuis 1990. Le programme de recherche Carbifor vise donc à mesurer les impacts des surfaces boisées sur les échanges gazeux. Ceux-ci sont naturellement liés au stockage du CO2 par les arbres en croissance. Mais les mécanismes du sol sont encore mal connus. La respiration, notamment du sol, semble avoir été sous-estimée, tandis que la décomposition de la matière organique des anciennes tourbières, boisées après drainage, est difficile à mesurer.