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De nos jours L’irrigation est utilisée pour produire 40% de notre alimentation (K bin Abdullah, 2006). On estime ainsi que plus de 70% des eaux prélevées dans les lacs, aquifères et cours d’eau sont absorbées par ce secteur. Ainsi l’agriculture est la principale activité responsable de l’utilisation des terres et des ressources en eau (FAO 2013). Cette ressource est cependant limitée, en effet d’importants volumes d’eau que contiennent les océans, les nappes profondes, les calottes glaciaires et les glaciers ne sont pas accessibles à l’agriculture. L’utilisation de cette ressource peut dans certaines régions entrainer une forte pression environnementale ainsi que des conflits politiques.
Face aux pressions environnementales et à la sensibilisation accrue du public aux problématiques [...]

De nos jours L’irrigation est utilisée pour produire 40% de notre alimentation (K bin Abdullah, 2006). On estime ainsi que plus de 70% des eaux prélevées dans les lacs, aquifères et cours d’eau sont absorbées par ce secteur. Ainsi l’agriculture est la principale activité responsable de l’utilisation des terres et des ressources en eau (FAO 2013). Cette ressource est cependant limitée, en effet d’importants volumes d’eau que contiennent les océans, les nappes profondes, les calottes glaciaires et les glaciers ne sont pas accessibles à l’agriculture. L’utilisation de cette ressource peut dans certaines régions entrainer une forte pression environnementale ainsi que des conflits politiques.
Face aux pressions environnementales et à la sensibilisation accrue du public aux problématiques de durabilité, des démarches pour prendre en compte les consommations et les pollutions des produits de consommations ont vu le jour. Des bases de données d’inventaires de cycles de vie sont développées comme outils opérationnels pour implémenter les politiques privées et publiques d’éco-conception et d’affichage environnemental des produits alimentaires. AGRIBALYSE est un projet scientifique lancé par l’ADEME visant à mettre à disposition une base de données d’ICV des produits agricoles dans le but d'évaluer leur impact environnemental. La prise en compte des impacts sur la ressource en eau a été identifiée comme un point dont la méthodologie devait être améliorée. L’amélioration de la méthodologie pour la prise en compte de l’eau nécessite d’intégrer des données supplémentaires, qui permettront d’élargir la gamme d’indicateurs disponibles dans la base de données. Pour cela il était nécessaire de définir la liste des flux élémentaires en fonction des méthodes de calculs de caractérisation choisis et de définir les modèles de calculs d’émission, c’est-à-dire les modèles de consommation d’eau par les systèmes agricoles. A l’aide d’entretiens et d’une revue bibliographique nous avons effectué une synthèse critique des bases de données d’ICV eau existantes et établi une grille de critères pour sélectionner des modèles de calculs d’émission. La liste des flux à renseigner dans AGRIBALYSE a été mise à jour et des pistes d’amélioration pour la base de données ont été établies. Des méthodes pour effectuer les calculs d’émissions (partition eau verte/eau bleue) ont été recherchées avant de valider l’utilisation des modèles auprès des Instituts Techniques. Trois modèles ont été retenus : Aquacrop, Cropwat et E.T model. Le modèle final qui sera utilisé pour effectuer les calculs de flux d’ICV sera sélectionné après une phase de test des modèles par les Instituts Techniques.