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La fusariose de l'épi est une maladie du blé induite par un complexe d’espèces fongiques présentes sur les grains en quantité variable selon la variété et le climat. Elle impacte le rendement et la qualité de la culture la plus représentée en France. Fusarium graminearum est un des champignons les plus problématiques dans ce pays, car très présent dans les grains à la récolte et producteur de mycotoxines déoxynivalénol (DON), au taux réglementé pour l’alimentation humaine. Ce pathogène se conserve et se reproduit surtout sur les résidus de la culture précédente. Il produit des spores aériennes qui contaminent l’épi au moment de la floraison du blé. Le traitement fongicide adapté est assez peu efficace en raison de la courte période pendant laquelle l’application du produit est utile. [...]

La fusariose de l'épi est une maladie du blé induite par un complexe d’espèces fongiques présentes sur les grains en quantité variable selon la variété et le climat. Elle impacte le rendement et la qualité de la culture la plus représentée en France. Fusarium graminearum est un des champignons les plus problématiques dans ce pays, car très présent dans les grains à la récolte et producteur de mycotoxines déoxynivalénol (DON), au taux réglementé pour l’alimentation humaine. Ce pathogène se conserve et se reproduit surtout sur les résidus de la culture précédente. Il produit des spores aériennes qui contaminent l’épi au moment de la floraison du blé. Le traitement fongicide adapté est assez peu efficace en raison de la courte période pendant laquelle l’application du produit est utile.
Dans un contexte de réduction des pesticides, la fusariose des épis provoquée par F. graminearum est donc une maladie propice à une modélisation en vue de proposer un outil de pilotage du traitement fongicide. Cet outil constituerait un indicateur fiable pour décider de traiter ou non une parcelle. Le modèle que nous voulons développer est basé sur des données journalières de température et de précipitation accessibles à ARVALIS Institut du végétal. Il donne en sortie une quantité relative journalière de spores de F. graminearum émises. Ces sorties doivent être multipliées par un coefficient dépendant du précédent cultural, de la variété de blé, et du travail du sol pour être adaptées à l’itinéraire technique de chaque parcelle. Les valeurs de ces coefficients ont été déterminées dans ce mémoire. Un modèle prototype a été développé en 2014 et 2015, et ce mémoire évalue ses performances sur la prédiction des quantités de spores émises et sur un conseil de traitement fongicide. Le modèle conseille un traitement s’il prédit un dépassement du taux de 1250ppb de DON dans les grains de blé à la récolte. Différentes versions du modèle ont ensuite été développées, à partir de bases de données regroupant des suivis de pièges à spores et des enquêtes au champ avec analyses du taux de DON. Les modèles ont été comparés entre eux et avec la grille de risque fusariose existante. Cette grille donne un conseil de traitement en fonction du précédent cultural, de la variété de blé, du travail du sol et de la pluviométrie autour de la floraison.
D’après les critères d’évaluation que nous avons utilisés, nous n’avons pas réussi à construire un modèle de décision de traitement anti-fusariose plus performant que la grille fusariose existante, confirmant ainsi l’intérêt de cet outil. Cependant les résultats d’analyses DON de l’année 2016 fourniront de nouvelles données sur lesquelles il serait intéressant de mesurer les performances des modèles afin de valider ces analyses.

Fusarium head blight is a disease of wheat led by a set of fungus species which are present on the grains in variable amount, depending on climate and wheat variety. This disease impacts the yield and grain quality of the most cultivated crop in France. Fusarium graminearum is one of the most problematical fungi in this country, because it is very present in harvested grain and it produces deoxynivalenol mycotoxins, which level is regulated for human consumption. This pathogen spends the winter and reproduces itself most of all on the previous crop residues. It produces airborne spores which infect the wheat ear at flowering stage. The fungicide treatment is low efficient because of the short period during which the application of the product can be effective.
In a context of reduced use of pesticides, fusarium head blight is a favourable disease to model, with the aim to build a tool to optimize treatment against F. graminearum. This tool would be a reliable indicator to decide whether it is necessary or not to treat a plot. The model we want to develop is based on daily temperature and rainfall data, available to ARVALIS Institut du vegetal. Its output is a daily relative quantity of ejected F. graminearum spores. This output must be multiplied by a coefficient depending on previous crop, wheat variety and soil management to be adapted to each wheat plot. A prototype model has been developed in 2014 and 2015. This report estimates its performances on spores ejection prediction and fungicide treatment recommendation. The model recommends a treatment if it predicts that the DON level will exceed 1250ppb DON in grains at harvest. Several versions of the model have then been built, based on data bases of spore traps and fields surveys with DON analysis. The models have been compared amongst themselves and with the existing fusarium head blight risk matrix. This matrix recommend to treat or not a plot depending on previous crop, wheat variety, soil management and rainfall around flowering.
According to the evaluation criterions we used, we did not manage to develop a treatment decision model which is more efficient than the risk matrix. This result confirms the interest of this tool. However, it could be interesting to use the DON analysis from 2016 to measure the efficiency of the models so as to validate these analyses.