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Les atteintes aux milieux naturels induits par les projets ou travaux d’aménagement doivent impérativement être évités et réduits. Si, en dernier recours, des impacts résiduels demeurent, ils devront être compensés. Les projets éoliens ne font pas exception à la règle et doivent répondre à cette séquence dite ERC. Les impacts résiduels les plus récurrents sont ceux exercés sur les oiseaux et les chiroptères pour lesquels les risques de perte d’habitat, d’effarouchement, d’effet de barrière ou encore de mortalité ne sont pas nuls. La compensation peut alors être un levier efficace en réponse à ces atteintes. Pourtant, face à certaines impasses actuelles dans le cadre de dossiers éoliens, une nouvelle compensation, innovante par la nature des mesures proposées mais aussi par l’approche [...]

Les atteintes aux milieux naturels induits par les projets ou travaux d’aménagement doivent impérativement être évités et réduits. Si, en dernier recours, des impacts résiduels demeurent, ils devront être compensés. Les projets éoliens ne font pas exception à la règle et doivent répondre à cette séquence dite ERC. Les impacts résiduels les plus récurrents sont ceux exercés sur les oiseaux et les chiroptères pour lesquels les risques de perte d’habitat, d’effarouchement, d’effet de barrière ou encore de mortalité ne sont pas nuls. La compensation peut alors être un levier efficace en réponse à ces atteintes. Pourtant, face à certaines impasses actuelles dans le cadre de dossiers éoliens, une nouvelle compensation, innovante par la nature des mesures proposées mais aussi par l’approche territoriale et intégratrice de ces dernières, peut s’avérer nécessaire. Ce mémoire présente la méthode développée au cours du stage de fin d’études AgroParisTech chez Futures Energies. Ainsi, ponctué d’une multitude de rencontres, ce stage a permis l’identification de pratiques agricoles favorables à la biodiversité qui ont été étudiées selon les impacts démontrés ou pressentis sur la biodiversité, leurs degrés d’acceptabilité par la profession agricole et la possibilité de les déployer en tant que mesures compensatoires. La faisabilité concrète de ces mesures théoriques a ensuite été testée, en accompagnant des chefs de projets sur les questions de biodiversité qui jalonnent le développement des parcs éoliens dont ils ont la charge. Ces projets présentent différents stades d’avancement et sont à intégrer dans des contextes territoriaux uniques, ce qui explique les besoins et les avancées des travaux présentés. Enfin, certaines conclusions ont pu être formulées à la lumière de ce travail : limite de la compensation, impasse du dialogue, mesures compensatoires comme solution d’ancrage territorial et jeux d’acteurs dans des projets éoliens en territoires agricoles.
Damage to natural environments caused by projects must be avoided and reduced. If, as a last resort, residual impacts still exist, they must be compensated. Wind projects are no exception to the rule and must answer this sequence called « prevent, reduce, offset » (ERC in French). Avoid or reduce are not always enough to undo impacts on birds and bats for which habitat loss risk, repulsion, barrier effect or mortality are not negligible. Offset measures can be an effective lever in response to these impacts. However, facing some current impasses in wind project offsetting, a new compensation, innovative measures and territorial and integrative approach in measures, may be necessary. This paper presents the method developed in the late AgroParisTech studies internship at Future Energies. Thus, punctuated by lots of meetings, identification of agricultural practices beneficial to biodiversity, in order to demonstrate their impacts on biodiversity, their degrees of acceptability by farmers and the possibility to be used as offset measures was allowed by this mission. The feasibility of these theoretical measures was tested supporting project managers on biodiversity questions. These projects have various levels of development and are integrated into unique local contexts, which explain the different needs and progress of the work. Finally, some conclusions could be formulated in the light of this work: limit of offset policy deadlocks, offset measures as territorial anchoring solution and actors games in wind projects in agricultural areas.