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Face au constat de la régression et de la dégradation des prairies humides, l’Agence de l’eau Artois- Picardie a lancé un programme de maintien de l’agriculture en zones humides afin d’encourager la conservation de l’élevage dans le respect de l’environnement et la préservation du patrimoine naturel des prairies humides. Dans ce cadre, cette étude vise à dresser un premier diagnostic agro-écologique d’un échantillon de prairies humides sur un des huit sites pilotes : la moyenne vallée de la Somme. Afin d’étudier l’état écologique des prairies et de pouvoir suivre son évolution, des indicateurs écologiques ont été testés. Ces indicateurs, calculés à partir de données floristiques et faunistiques faciles à récolter sur le terrain, permettent d’obtenir des informations standardisées (eng[...]

Face au constat de la régression et de la dégradation des prairies humides, l’Agence de l’eau Artois- Picardie a lancé un programme de maintien de l’agriculture en zones humides afin d’encourager la conservation de l’élevage dans le respect de l’environnement et la préservation du patrimoine naturel des prairies humides. Dans ce cadre, cette étude vise à dresser un premier diagnostic agro-écologique d’un échantillon de prairies humides sur un des huit sites pilotes : la moyenne vallée de la Somme. Afin d’étudier l’état écologique des prairies et de pouvoir suivre son évolution, des indicateurs écologiques ont été testés. Ces indicateurs, calculés à partir de données floristiques et faunistiques faciles à récolter sur le terrain, permettent d’obtenir des informations standardisées (engorgement, fertilité, biodiversité, potentiel fourrager, patrimonialité, etc.) et comparables entre années ou entre territoires. Les résultats obtenus ont été mis en relation avec les pratiques agricoles en usage sur les parcelles suivies et la contractualisation de mesures agro-environnementales. Cette étude a permis de caractériser le niveau hydrique d’une cinquantaine de parcelles de la zone d’étude selon trois classes et de dresser un « état initial » à l’aide des indicateurs les plus pertinents. Ces premiers résultats ont permis de révéler un état déjà assez dégradé des prairies humides gérées le plus intensivement (surpâturage, amendements, semis, etc.), où le couvert végétal est largement dominé par les graminées fourragères. À l’inverse, quelques espaces, gérés plus extensivement et correspondant généralement aux zones les plus humides, se sont révélés intéressants du point de vue du patrimoine naturel qu’ils abritent et de leur fonction écologique. À l’avenir, le suivi de ces indicateurs permettra d’identifier, s’il y a lieu, des régressions des prairies les plus humides, ou des changements de pratiques défavorables au maintien de l’état écologique de ces territoires (drainage, intensification, etc.).
Across the north of France most wetland meadows are declining and being deteriorated. Therefore, the Agence de l’eau Artois-Picardie launched a program which aims at maintaining agriculture in wetlands and to promote environmental-friendly and biodiversity-friendly practices that could help to preserve the natural heritage of these meadows. In this context, this study aims at characterizing the agro-ecological state for a sample of wet meadows belonging to one of the pilot-sites: the middle valley of the river Somme. Some ecological indicators have been set up to study the ecological state of meadows and to follow its evolution. These indicators enable to provide standardized information (water logging, fertility, biodiversity, forage potential, patrimoniality, etc.) that can be compared between years and between territories. The results have been analysed in connection with agricultural practices and contractualization of agro-environmental measures. The first results give a characterization of the water level of fifty plots of the study area into three classes. Also, the indicators have been tested for the first time, which enabled to establish an "initial description" for comparison with future data. The results have revealed that wet grasslands are already quite degraded, particularly those which are the most intensively managed (overgrazing, soil fertilization, sowing, etc.), and whose vegetation is dominated by grasses. Conversely, some areas managed more extensively and generally corresponding to the wetter areas, showed interesting content regarding the natural heritage (flag species). In the future, these indicators and their monitoring should help to identify, if there is any, the regressions of the wet meadows, or changes in unfavorable practices to preserve the ecological state of these territories (drains, intensification of agricultural practices, etc.).