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Les plantations expérimentales comparatives sont un moyen d’aider les gestionnaires forestiers dans le choix des espèces de reboisement, dans des contextes stationnels divers. Leurs questionnements sont d’autant plus d’actualité que les évolutions climatiques en cours tendent à accentuer les contraintes. La présente étude s’est déroulée au sein du pôle RDI de l’ONF, à Avignon ; elle a permis de faire une analyse sur un réseau de 29 plantations comparatives d’espèces et provenances méditerranéennes dans les régions PACA, Languedoc-Roussillon et Corse, une zone connue comme soumise à une double influence climatique - méditerranéenne et montagnarde -, et souvent présentée comme étant en première ligne face au réchauffement climatique.
À partir des données recueillies sur ce réseau depui[...]

Les plantations expérimentales comparatives sont un moyen d’aider les gestionnaires forestiers dans le choix des espèces de reboisement, dans des contextes stationnels divers. Leurs questionnements sont d’autant plus d’actualité que les évolutions climatiques en cours tendent à accentuer les contraintes. La présente étude s’est déroulée au sein du pôle RDI de l’ONF, à Avignon ; elle a permis de faire une analyse sur un réseau de 29 plantations comparatives d’espèces et provenances méditerranéennes dans les régions PACA, Languedoc-Roussillon et Corse, une zone connue comme soumise à une double influence climatique - méditerranéenne et montagnarde -, et souvent présentée comme étant en première ligne face au réchauffement climatique.
À partir des données recueillies sur ce réseau depuis 10 à 25 ans (selon les dispositifs), le travail d’analyse a permis de comparer les performances, en termes de hauteur et survie, d’une série d’espèces (43, conifères essentiellement) et provenances méditerranéennes, et surtout de les relier à l’influence de facteurs stationnels. L’étude a consisté à faire une analyse intra et surtout inter-dispositifs et à détecter les corrélations les plus nettes entre les deux paramètres de performance et les variables stationnelles disponibles (climat à partir de la base Aurelhy de Météo-France, relief à partir du MNT 25 m de l’IGN). La méthodologie mise en oeuvre nous a permis de comparer l’adaptation des essences étudiées sur la base d’une analyse statistique sur l’effet station et l’effet génotype. Malgré le manque d’informations sur d’autres variables stationnelles importantes (facteurs pédologiques), nous avons pu expliquer pour une bonne part les différences entre essences en terme de hauteur à l’âge de référence de 15 ans et, dans une moindre mesure, en terme de survie à 15 ans, à partir du bilan hydrique climatique, d’indicateurs du froid hivernal, de l’amplitude des variations intra-annuelles du climat ; l’altitude compensée par l’exposition, variable intégrative indirecte, est également un indicateur efficace ; la pente a également une effet significatif, vraisemblablement parce qu’elle influence le sol et la circulation de l’eau. Ces résultats permettent d’ébaucher des tendances géographiques qui permettraient d’envisager des recommandations d’essences par zones, pour la période actuelle, ou pour le futur conditionnellement aux différents scénarios d’évolution à considérer.