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Le conflit homme-éléphant dans la périphérie du futur Parc National de l’Ogoouée- Lékéti constitue une préoccupation majeure pour les populations riveraines. Pour limiter les pressions sur les populations d’éléphants, WCS a lancé cette étude visant à apprécier le niveau et la valeur des dégâts subis par les agriculteurs, en vue d’une éventuelle mise en place de systèmes de compensation et d’assurance. Pour cela, des enquêtes socioéconomiques dans les ménages et des visites de terrain ont été réalisés. Des échantillons de 25% et 40% des champs suivant un gradient autour de la ceinture des sites de l’étude ont permis de suivre les dégâts des cultures et la fréquence d’incursion des éléphants. Les résultats montrent que la surface moyenne annuelle cultivée par ménage est de 0,64 ha, avec[...]

Le conflit homme-éléphant dans la périphérie du futur Parc National de l’Ogoouée- Lékéti constitue une préoccupation majeure pour les populations riveraines. Pour limiter les pressions sur les populations d’éléphants, WCS a lancé cette étude visant à apprécier le niveau et la valeur des dégâts subis par les agriculteurs, en vue d’une éventuelle mise en place de systèmes de compensation et d’assurance. Pour cela, des enquêtes socioéconomiques dans les ménages et des visites de terrain ont été réalisés. Des échantillons de 25% et 40% des champs suivant un gradient autour de la ceinture des sites de l’étude ont permis de suivre les dégâts des cultures et la fréquence d’incursion des éléphants. Les résultats montrent que la surface moyenne annuelle cultivée par ménage est de 0,64 ha, avec un revenu moyen annuel des ventes estimée à 146 464 FCFA. Environ 0,08 ha de la surface cultivée par ménage ont été dévastés durant quatre (04) mois, soit 12,5%. La perte économique des cultures sur la période de quatre (04) mois selon le barème de la FAO est de 215 104 USD, tandis que l’indemnisation des victimes correspondante a cette perte économique calculée sur le barème de l’administration Congolaise en vigueur s’élève à 1 314 650 FCFA. Le manioc constitue l’aliment de base des populations mais malheureusement le plus consommé par l’éléphant. Les dévastations des cultures sont permanentes et varient en fonction des saisons. Les activités de braconnage et d’exploitation forestière seraient les facteurs qui influencent négativement le conflit homme-éléphant. Les nouvelles approches de gestion de conflit basées sur les systèmes de compensation et d’assurance semblent néanmoins compliquées à mettre en oeuvre car les populations et les agences d’assurance trouvent ces approches de gouvernance trop contraignantes. Ainsi, les communautés souhaitent que des mesures rigoureuses et courageuses soient prises pour freiner ces activités anthropiques influençant ce conflit afin de refouler les éléphants. Le classement du futur Parc National de l’Ogoouée-Lékéti serait une condition nécessaire, mais pas suffisante pour atténuer ce conflit. Ce qui est vrai, c’est que ce classement permettra de garantir l’habitat des éléphants détruit. Des mesures d’atténuation devraient en revanche être déployées pour prétendre dissuader les éléphants d’entrer dans les champs des ménages dans cette localité.