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La réserve de la Roche Écrite et le site de Grande Chaloupe, tous deux situés en zone de coeur du Parc National de la Réunion, sont constitués d’un patrimoine naturel à la fois riche et menacé. La première vise à protéger l’unique population mondiale de Tuit-tuit (Coracina newtoni) en danger critique d’extinction. Le second abrite les principales reliques de forêts semi-sèche de l’île qui font l’objet d’un projet de restauration et de reconstitution. Malgré des caractéristiques et des enjeux écologiques différents, les écosystèmes de ces deux sites sont soumis à un certain nombre de menaces communes pour lesquelles la gestion se déroule dans deux contextes d’action différents. Ces menaces, d’origine anthropique, sont les activités de loisir, le braconnage des espèces animales et végét[...]

La réserve de la Roche Écrite et le site de Grande Chaloupe, tous deux situés en zone de coeur du Parc National de la Réunion, sont constitués d’un patrimoine naturel à la fois riche et menacé. La première vise à protéger l’unique population mondiale de Tuit-tuit (Coracina newtoni) en danger critique d’extinction. Le second abrite les principales reliques de forêts semi-sèche de l’île qui font l’objet d’un projet de restauration et de reconstitution. Malgré des caractéristiques et des enjeux écologiques différents, les écosystèmes de ces deux sites sont soumis à un certain nombre de menaces communes pour lesquelles la gestion se déroule dans deux contextes d’action différents. Ces menaces, d’origine anthropique, sont les activités de loisir, le braconnage des espèces animales et végétales, les espèces exotiques envahissantes et les incendies. L’étude de la gestion des deux sites permet de mettre en évidence que les différents gestionnaires s’accordent autour de stratégies similaires pour répondre aux menaces communes. Ces stratégies comprennent la lutte contre les espèces exotiques envahissantes, la lutte contre le braconnage, la défense des forêts contre l’incendie, l’éducation environnementale et l’entretien des sentiers et des sites d’accueil du public. Or, la réalisation effective de ces actions n’est pas optimale, ni à la Roche Ecrite, ni à la Grande Chaloupe. La comparaison des systèmes d’action dans les deux contextes permet de montrer que les déterminants qui conditionnent la mise en oeuvre des actions sont liés à la nature des dispositifs de coopération entre les acteurs. Des propositions pour le renforcement de ces dispositifs sont faites autour de la surveillance du territoire, de la lutte contre les plantes invasives et de l’accueil et de la sensibilisation du public.