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L’agroforesterie est une option de diversification des exploitations agricoles qui rentre de plus en plus dans les politiques actives de vulgarisation, aussi bien dans les pays développés que dans les pays moins avancés. Elle semble concilier production et protection de l’environnement. En particulier, les systèmes agroforestiers pourraient fixer du carbone sans sacrifier la production alimentaire. Pour valider cette hypothèse, nous avons quantifié le bilan de carbone d’une plantation agroforestière méditerranéenne de peupliers, en tenant compte à la fois des stocks dans la biomasse et des stocks de carbone du sol. Pour cela, deux arbres moyens ont été récoltés, et leurs systèmes racinaires dégagés. En parallèle, nous avons utilisé le modèle Hi-sAFe de simulation biophysique du foncti[...]

L’agroforesterie est une option de diversification des exploitations agricoles qui rentre de plus en plus dans les politiques actives de vulgarisation, aussi bien dans les pays développés que dans les pays moins avancés. Elle semble concilier production et protection de l’environnement. En particulier, les systèmes agroforestiers pourraient fixer du carbone sans sacrifier la production alimentaire. Pour valider cette hypothèse, nous avons quantifié le bilan de carbone d’une plantation agroforestière méditerranéenne de peupliers, en tenant compte à la fois des stocks dans la biomasse et des stocks de carbone du sol. Pour cela, deux arbres moyens ont été récoltés, et leurs systèmes racinaires dégagés. En parallèle, nous avons utilisé le modèle Hi-sAFe de simulation biophysique du fonctionnement d’une parcelle agroforestière : après une phase de calibration, nous avons utilisé les résultats de simulation pour accéder à certaines variables importantes du bilan de carbone non mesurables sur le terrain. Les peupliers agroforestiers sont plus développés que les peupliers forestiers (612 kg.arbre-1 contre 512), mais le peuplement forestier stocke plus de carbone à l’hectare (105 Mg.ha-1 contre 85). L’essentiel est stocké dans le tronc (environ 70%), les racines de structure représentant seulement 10% du total. La validation du modèle a été difficile, montrant que des améliorations conceptuelles sont probablement nécessaires. Grâce aux simulations, les flux de carbone dus aux organes caduques (feuilles, racines fines) ont pu être quantifiés, permettant de discuter leur importance pour le bilan de carbone du système agroforestier.