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Cette étude fournie des données quantitatives et qualitatives, sur les pratiques et les stratégies de chasse à Ntsieté, un village situé au Nord-Est du Gabon. Ce, afin d’évaluer l’intensité de la chasse villageoise, d’en apprécier son impact sur la faune locale, d’évaluer l’importance socio-économique de cette activité pour les populations. Pour les villageois, la chasse a toujours été la seule façon de se procurer la viande nécessaire à leur alimentation. Mais, au cours des dernières années, la situation économique du pays s’est fortement dégradée, avec pour conséquence le retour des jeunes au village, après avoir essayé en vain de trouver un emploi en ville. Pour cette population, le commerce du gibier est apparu comme l’unique moyen de se procurer l’argent nécessaire à l’achat des [...]

Cette étude fournie des données quantitatives et qualitatives, sur les pratiques et les stratégies de chasse à Ntsieté, un village situé au Nord-Est du Gabon. Ce, afin d’évaluer l’intensité de la chasse villageoise, d’en apprécier son impact sur la faune locale, d’évaluer l’importance socio-économique de cette activité pour les populations. Pour les villageois, la chasse a toujours été la seule façon de se procurer la viande nécessaire à leur alimentation. Mais, au cours des dernières années, la situation économique du pays s’est fortement dégradée, avec pour conséquence le retour des jeunes au village, après avoir essayé en vain de trouver un emploi en ville. Pour cette population, le commerce du gibier est apparu comme l’unique moyen de se procurer l’argent nécessaire à l’achat des biens de première nécessité (savon, pétrole, sel, vêtement et médicament). A l’heure actuelle, les techniques traditionnelles (sagaies, lances, chasse avec les chiens) ont pratiquement été abandonnées pour être remplacées par le câble métallique et le fusil. L’étude montre une grande diversité d’espèces capturées, les Artiodactyles représentent 75 % des captures, contre 13 % pour les primates et 11,5 % pour les rongeurs. Un tiers des captures est destiné à l’autoconsommation (consommation familiale et dons) et deux tiers à la vente. Les activités villageoises tournées vers l’exploitation des ressources naturelles sont relativement coordonnées dans le temps et dans l’espace, de manière à permettre une meilleure valorisation de ces ressources et sans qu’il y ait d’interférence négative. Il existe une forte interactivité et complémentarité entre la chasse et les autres activités villageoises, à la fois en terme de pratique et sur le plan monétaire. Les structures de parenté sont un déterminant majeur de l’accès à la faune sauvage et de la répartition du gibier capturé.