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Le permis d’exploitation forestière de Tierra y Libertad a été suspendu en 2002 pour infraction de la part du groupe d’habitants qui exploitaient. Mais il ne semble pas cependant qu’il y ait de conflits importants entre les habitants qui se sont appropriés individuellement les forêts contre la loi, les exploitants et le reste de l’ejido. Ce travail a alors cherché à proposer une forme d’organisation pour exploiter de manière durable les
ressources forestières dans la perspective de la levée de cette suspension. Pour cela les raisons de l’échec de l’exploitation précédente ont été identifiées sur la base essentiellement d’interviews avec les habitants. Il est apparu que l’activité n’était pas assez rentable à cause notamment de coupes autorisées insuffisantes, d’une valorisation médio[...]

Le permis d’exploitation forestière de Tierra y Libertad a été suspendu en 2002 pour infraction de la part du groupe d’habitants qui exploitaient. Mais il ne semble pas cependant qu’il y ait de conflits importants entre les habitants qui se sont appropriés individuellement les forêts contre la loi, les exploitants et le reste de l’ejido. Ce travail a alors cherché à proposer une forme d’organisation pour exploiter de manière durable les
ressources forestières dans la perspective de la levée de cette suspension. Pour cela les raisons de l’échec de l’exploitation précédente ont été identifiées sur la base essentiellement d’interviews avec les habitants. Il est apparu que l’activité n’était pas assez rentable à cause notamment de coupes autorisées insuffisantes, d’une valorisation médiocre et d’une organisation inadaptée. Les souhaits des habitants ont alors été écoutés et leur manière de s’organiser a été étudiée ; ils préfèrent travailler seuls ou sinon par groupe d’affinité. Il a été proposé ensuite que l’exploitation soit réalisée par différents groupes, que les propriétaires qui ne voulaient pas exploiter vendent leurs arbres sur pied aux exploitants et que des investissements plus ou moins partagés selon la nécessité soient réalisés. Les propositions faites dans ce rapport devront être discutées et des accords internes forts devront être pris. Mais l’ejido est marqué par un manque d’initiative et la défaillance de ses instances de régulation dont l’autorité n’est plus respectée par tous. Des organisations extérieures devront donc apporter leur appui. En outre leur présence donnera plus de poids aux accords en attendant peut-être que l’autorité ejidale soit restaurée. Dans ce sens et préalablement à la reprise de l’exploitation forestière légale qui par ailleurs n’est pas jugée prioritaire, des négociations devront être conduites pour stopper l’exploitation illégale que quelques individus n’ont jamais arrêtée. Il semble qu’on soit arrivé dans une situation d’impasse opportune.