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Sous les pressions anthropiques, plusieurs hectares de forêts sont dégradés et disparaissent chaque année au Gabon. Ces changements présentent de nombreuses conséquences dont l’émission du gaz carbonique dans l’atmosphère.
Pour mieux comprendre cette réduction des surfaces forestières, la présente étude se propose de caractériser et de cartographier l’occupation du sol de la zone située entre Lastourville et Koulamoutou, au Sud-Est du Gabon entre 2000 et 2011, puis d’évaluer sa dynamique forestière à partir de l’imagerie spatiale. Cette étude s’intègre aux activités menées dans le cadre des projets GSE FM et REDDiness de l’Unité Mixte de Recherche (UMR) 228 Espace-Développement de l’Institut de Recherche et le Développement (IRD).
Cette analyse diachronique s’est appuyée principalem[...]

Sous les pressions anthropiques, plusieurs hectares de forêts sont dégradés et disparaissent chaque année au Gabon. Ces changements présentent de nombreuses conséquences dont l’émission du gaz carbonique dans l’atmosphère.
Pour mieux comprendre cette réduction des surfaces forestières, la présente étude se propose de caractériser et de cartographier l’occupation du sol de la zone située entre Lastourville et Koulamoutou, au Sud-Est du Gabon entre 2000 et 2011, puis d’évaluer sa dynamique forestière à partir de l’imagerie spatiale. Cette étude s’intègre aux activités menées dans le cadre des projets GSE FM et REDDiness de l’Unité Mixte de Recherche (UMR) 228 Espace-Développement de l’Institut de Recherche et le Développement (IRD).
Cette analyse diachronique s’est appuyée principalement sur le traitement des images satellitaires Landsat 7 ETM+ en vue de l’élaboration des cartes des modes d’occupations de 2000 et 2011 et la caractérisation des changements observés.
Ainsi, il a été possible de discriminer la forêt primaire, la forêt secondaire, les cultures et jachères, les infrastructures et l’eau avec des précisions variables. Avec un taux de couverture forestière de plus de 80%, c’est le thème «forêt» qui structure le site étudié.
Au niveau de la dynamique forestière, on note que les défrichements agricoles et la création des infrastructures ont entrainé la disparition de 10381,86 ha de forêt en l’espace de 11 ans (2000-2011). Les résultats estiment le taux annuel de déforestation nette à 0,16 % et celui de la dégradation à 0,70 % par an. Ces taux sont relativement faibles. Malgré l’anthropisation lente mais progressive, avec l’augmentation de la superficie agricole, la forêt primaire reste prédominante dans la zone étudiée.
Les résultats préliminaires de l’analyse spatiale de ces changements ont montré que la dégradation forestière et la déforestation sont liées à la distance aux villages, à la distance à la route principale, à la distance aux espaces agricoles et à l’exploitation forestière. Ces changements sont peu liés à la distance aux infrastructures. Ces résultats ont également démontré que les forêts situées proches des villages et de la route principale seraient plus vulnérables. Cette approche est exploratoire et nécessite encore une analyse plus poussée afin de rendre les résultats et les interprétations plus aboutis.