Infodoc : Sciences, Techniques et Culture

La foresterie communautaire au Népal s'est dessinée sur fond de processus de décentralisation dans la politique nationale et de changements de discours dans le développement international pendant les trente dernières années, en reconnaissant la capacité des institutions locales à durablement gérer les ressources naturelles. Bien qu'elle ait été largement reconnu comme une façon progressive pour réduire la pauvreté et pour stopper une ample dégradation de la forêt, l'exclusion de la prise de décisions au niveau hiérarchique dans les groupes dépendants de la communauté forestière (CFUG) et la décentralisation géo-politique globale sont des freins perpétuels qui empêchent les CFUG de fonctionner de façon autonome et de respecter une responsabilité descendante pour répondre aux besoins lo[...]

La foresterie communautaire au Népal s'est dessinée sur fond de processus de décentralisation dans la politique nationale et de changements de discours dans le développement international pendant les trente dernières années, en reconnaissant la capacité des institutions locales à durablement gérer les ressources naturelles. Bien qu'elle ait été largement reconnu comme une façon progressive pour réduire la pauvreté et pour stopper une ample dégradation de la forêt, l'exclusion de la prise de décisions au niveau hiérarchique dans les groupes dépendants de la communauté forestière (CFUG) et la décentralisation géo-politique globale sont des freins perpétuels qui empêchent les CFUG de fonctionner de façon autonome et de respecter une responsabilité descendante pour répondre aux besoins locaux. Il est crucial de comprendre si et dans quelles mesures les changements dans la structure organisationnelle ont amené à des modifications dans les relations de pouvoir entre les différents acteurs impliqués dans le but d'analyser l'incidence de la foresterie communautaire sur les plus désavantagés. D'un point de vue écologico-politique, cette étude analyse le déséquilibre entre les préconisations de jure et la réalité de facto, concernant la participation significative dans le processus décisionnaire au niveau des groupes dépendants de la communauté forestière (CFUG) et l'autonomie globale des communautés, impliqués dans une arène politique plus large de gestion de forêt. Elle tente également de démontrer que les structures hiérarchiques socio-économiques et culturelles favorisent dans un système misogyne, le népotisme et la main mise des élites masculines dans le mode de gouvernance impliquant une répartition inéquitable des bénéfices excluant les femmes dans la prise de décision.