Infodoc : Sciences, Techniques et Culture

Devant la pression croissante que les projets d’aménagement portent sur les milieux naturels et les espèces protégées, les services de la Direction Régionale de l’Environnement, l’Aménagement et le Logement en Provence-Alpes-Côte d’Azur s’interrogent sur la capacité des Plans Locaux d’Urbanisme actuels à planifier une urbanisation raisonnée et durable. En effet, le nombre de dérogation « Espèces protégées » croît alors même les projets s’implantent dans des zones autorisées du PLU. Les documents produits actuellement montrent en effet certaines faiblesses dans leur prise en compte de la biodiversité. C’est le manque d’inventaires ciblés sur les zones ouvertes à l’urbanisation qui frappe le plus : cette lacune est l’une des causes des dégradations du milieu naturel. Une enquête auprès[...]

Devant la pression croissante que les projets d’aménagement portent sur les milieux naturels et les espèces protégées, les services de la Direction Régionale de l’Environnement, l’Aménagement et le Logement en Provence-Alpes-Côte d’Azur s’interrogent sur la capacité des Plans Locaux d’Urbanisme actuels à planifier une urbanisation raisonnée et durable. En effet, le nombre de dérogation « Espèces protégées » croît alors même les projets s’implantent dans des zones autorisées du PLU. Les documents produits actuellement montrent en effet certaines faiblesses dans leur prise en compte de la biodiversité. C’est le manque d’inventaires ciblés sur les zones ouvertes à l’urbanisation qui frappe le plus : cette lacune est l’une des causes des dégradations du milieu naturel. Une enquête auprès des prestataires intervenant dans l’élaboration des PLU montre par ailleurs une faible connaissance des outils adéquats pour la retranscription règlementaire des enjeux dans les documents. Les recommandations formulées s’attachent à présenter des éléments méthodologiques afin de combler ces lacunes techniques. Cela porte sur l’exploitation des bases de données naturaliste, la réalisation d’inventaires de terrain ou encore l’utilisation des outils présents dans le Code de l’Urbanisme. Une nouvelle démarche est de plus proposée aux collectivités. Elle doit permettre d’instaurer l’évitement des zones à enjeux lors de la planification des territoires, cela grâce au choix itératif des zones à urbaniser. Cette démarche se veut aussi intégrée aux inégalités des collectivités de la région, elle permet d’adapter les objectifs de connaissance du territoire aux enjeux globaux présents. Les collectivités et des bureaux d’études doivent bénéficier d’un accompagnement technique et financier pour mettre en place ces évolutions : l’Etat et plusieurs autres organismes peuvent apporter les compétences et les subventions nécessaires.
With natural habitats and protected species under a growing pressure from development projects, the Regional Direction for Environment, Planning and Housing (DREAL) in Provence-Alpes-Côte d’Azur region is wondering about the ability of current “Plans Locaux d’Urbanisme” to plan a sustainable urbanism. Indeed, the number of derogations for “Protected Species destruction” increases while projects are settling on appropriate areas in the PLU. Currently applied documents show weaknesses in their taking account of biodiversity. The lack of flora and fauna surveys in buildable areas is first spotted. A survey among consultants in PLU elaboration also shows a low knowledge in the transcription of natural issues in the statuary parts of the document. Given guidelines are meant to provide methods elements to fill these gaps. A new approach is suggested as well for collectivities. It has to permit the avoidance of rich areas in territory planning, thanks to iterative choices. This approach also needs to fit to inequalities in the region by adapting the demands to the local stake. In order to handle costs and knowledges needed, a technical and financial support has to come from the State and other institutions.