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L’objectif de cette étude, réalisée par l’équipe Epure d’Irstea, était de disposer d’un retour d’expériences sur le procédé physique de tamisage utilisé en traitement complémentaire dans les stations de traitement des eaux usées. Après un inventaire des techniques installées et commercialisées en France pour l’affinage du traitement de la pollution particulaire et répondre ainsi à des objectifs poussés principalement sur le phosphore et les matières en suspension (MES), trois sites équipés de filtres à tamis de technologie différente et représentatifs du parc ont été suivis afin d’effectuer des mesures de performances, de mieux apprécier les paramètres et les limites de fonctionnement et d’identifier les réelles contraintes d’exploitation de ces systèmes. Les résultats obtenus montren[...]

L’objectif de cette étude, réalisée par l’équipe Epure d’Irstea, était de disposer d’un retour d’expériences sur le procédé physique de tamisage utilisé en traitement complémentaire dans les stations de traitement des eaux usées. Après un inventaire des techniques installées et commercialisées en France pour l’affinage du traitement de la pollution particulaire et répondre ainsi à des objectifs poussés principalement sur le phosphore et les matières en suspension (MES), trois sites équipés de filtres à tamis de technologie différente et représentatifs du parc ont été suivis afin d’effectuer des mesures de performances, de mieux apprécier les paramètres et les limites de fonctionnement et d’identifier les réelles contraintes d’exploitation de ces systèmes. Les résultats obtenus montrent que ces systèmes permettent d’obtenir des concentrations en sortie d’installations inférieures à 10-12 mg MES/L et 0,8 mg de phosphore total/L à condition que le traitement biologique en amont soit poussé avec l’élimination des orthophosphates ainsi que des concentrations en MES en sortie du clarificateur classiques et inférieures à 30-35 mg/L. Leurs performances sont stables lors des pointes hydrauliques mais se détériorent très vite lors des pointes de particulaires. Le tamisage en tertiaire ne doit pas être choisi comme une sécurité vis-à-vis des pertes de boues du clarificateur, un by-pass protégeant l’ouvrage lors des colmatages, sauf dans le cas où son dimensionnement est calculé sur ce flux de pointe, ce qui peut occasionner des surfaces de filtration importantes pour une pointe de charge particulaire occasionnelle. Les lavages automatiques sont performants et l’évolution de leurs durées journalières est un bon indicateur de l’état du média filtrant, de son colmatage « profond » et donc du besoin d’un décolmatage exceptionnel, manuel ou chimique qui s’avère indispensable au cours du temps. Bien que le suivi du traitement tertiaire ne soit pas prioritaire pour l’exploitant, un passage journalier est vraiment nécessaire pour son bon fonctionnement.